Les autorités municipales de Gaza ont mis en garde, le dimanche 16 mars, contre l’imminence d’une grave crise liée à l’eau qui pourrait affecter l’ensemble de l’enclave, alors qu’Israël continue de fermer les points de passage frontaliers et de menacer de couper l’approvisionnement en eau.
« Le réseau de distribution d’eau de Mekorot assure environ 70 % des besoins quotidiens en eau de la ville de Gaza », a déclaré la mairie de Gaza dans un communiqué.
« Si l’approvisionnement en eau de ce réseau de distribution est interrompu, cela pourrait entraîner une grave pénurie d’eau, menaçant la vie des civils et provoquant une détérioration de la santé publique, avec la propagation potentielle de maladies », a-t-elle averti.
Mekorot, une société israélienne de distribution d’eau, est l’une des principales sources d’approvisionnement en eau de la Bande de Gaza. La société opère sous le contrôle total de l’entité sioniste, ce qui en fait un levier essentiel dans le blocus israélien toujours imposé contre la Bande de Gaza.
Depuis la fin de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers début mars, ‘Israël’ a de nouveau fermé tous les points de passage de Gaza et bloqué l’entrée de l’aide humanitaire.
Le blocus et l’interruption de l’approvisionnement en électricité de Gaza imposés par ‘Israël’ ont entraîné la fermeture d’installations essentielles de traitement de l’eau et des eaux usées, ce qui a aggravé les conditions humanitaires déjà désastreuses dans le territoire.
Les responsables israéliens ont menacé à plusieurs reprises d’interrompre l’approvisionnement en eau et en électricité de la Bande de Gaza afin d’exercer une pression sur le Hamas.
Le 4 mars, Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a déclaré qu’il n’était pas exclu de couper l’eau et l’électricité à Gaza, décrivant cette mesure comme un moyen de pression potentiel.
La mairie de Gaza a déclaré que l’impossibilité de continuer à fournir le carburant et l’énergie nécessaires au fonctionnement des installations critiques entraînerait une grave interruption des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement.
Elle a appelé à faire pression sur l’occupant israélien « pour qu’il respecte les lois et les accords internationaux et garantisse l’approvisionnement ininterrompu en eau et en sources d’énergie ».
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur en janvier, a suspendu la guerre meurtrière menée par ‘Israël’ contre la Bande de Gaza ; guerre qui a fait plus de 48 500 martyrs, principalement des femmes et des enfants, et réduit l’enclave à l’état de ruines.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
‘Israël’ est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la guerre menée contre la Bande de Gaza.