Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné l’agression israélienne en cours contre le pays, la qualifiant de « violation flagrante » de sa souveraineté.
L’attaque fait suite à une incursion israélienne et à un bombardement du village de Koya dans la province méridionale de Deraa, tuant sept personnes.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère a condamné l’agression israélienne en cours sur le territoire syrien, qui, selon lui, « a connu une dangereuse escalade dans le village de Koya, dans la campagne occidentale de Deraa », expliquant que « le village a été soumis à d’intenses bombardements d’artillerie et aériens ciblant des quartiers résidentiels et des fermes, entraînant la mort de six civils ».
Le gouverneur de Deraa, Anwar Taha al-Zoubi, a rapporté que des accrochages ont éclaté entre un groupe d’habitants et des élements d’une force militaire israélienne pendant qu’elle tentait de s’infiltrer dans la ville. Il a noté que l’armée israélienne a répondu par des bombardements d’artillerie et des frappes de drones.
De son côté, l’armée israélienne a annoncé que ses forces « ont repéré un certain nombre de terroristes qui ont tiré sur elles dans le sud de la Syrie », selon sa revendication, ajoutant que « les forces ont répondu aux tirs, et l’armée de l’air a frappé les terroristes », notant qu’il y a eu des victimes.
Selon le ministère syrien des Affaires étrangères, cette escalade constitue « une partie d’une série de violations qui a débuté avec l’incursion des forces israéliennes dans les gouvernorats de Quneitra et de Deraa, dans le cadre d’une agression continue contre le territoire syrien, en violation flagrante de la souveraineté nationale et du droit international ».
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères a appelé les Syriens à « conserver leur terre et à rejeter toute tentative de déplacement ou d’imposition d’une nouvelle réalité par la force ».
Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, Israël a mené des dizaines de frappes sur des sites militaires de l’ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l’arsenal tombe entre les mains des nouvelles autorités, qualifiées par Israël de « jihadistes ». La diplomatie israélienne qualifie également le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, de « loup déguisé en agneau ».
L’armée israélienne s’est en outre déployée dans la zone démilitarisée sur le Golan syrien, à partir de la partie de ce plateau occupée depuis 1967 par Israël et annexée en 1981.
Le mois de février dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réclamé de transformer le sud syrien en une zone totalement démilitarisée mettant en garde que son gouvernement d’admettra pas la présence des forces de sécurité des nouvelles autorités en Syrie a proximité des frontières ».