La communauté internationale doit envisager de sanctionner Israël pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza, a estimé le ministre espagnol des Affaires étrangères avant une réunion des pays européens et arabes dimanche à Madrid pour demander l’arrêt de l’offensive israélienne génocidaire.
Après la récente extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, destinée à occuper la totatlité de l’enclave palestinienne et à en expulser la population, plusieurs pays considérés par Israël comme des alliés ont ajouté leur voix à la pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.
Un blocus de deux mois y a aggravé les pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments, faisant craindre une famine. Les organisations humanitaires affirment que le peu de fournitures qu’Israël a laissé entrer ces derniers jours est loin de répondre aux besoins.
Madrid accueille dimanche 20 pays ainsi que des organisations internationales pour voir comment mettre fin à la guerre, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, à la radio France Info.
« A très court terme, pour arrêter cette guerre qui n’a plus de but et faire rentrer l’aide humanitaire de façon massive, sans entrave, de façon neutre, que ce ne soit pas Israël qui décide qui peut manger et qui ne peut pas, je le dirai à la table ici à Madrid, on doit envisager des sanctions », a-t-il souligné.
« Il faut tout faire, il faut tout faire, tout envisager pour arrêter cette guerre », a-t-il martelé, après que l’Union européenne a décidé cette semaine de revoir son accord de coopération avec Israël.
Invitant « tous les pays du monde à reconnaître la Palestine », il a rappelé au micro de France Info : « Nous sommes presque 150 États dans le monde aujourd’hui à reconnaître l’État palestinien. C’est une minorité qui ne l’a pas encore fait ».
Et lorsqu’on l’interroge sur le fait que la France ne l’a pas fait, il répond : « Je n’ai pas de leçon à donner à qui que ce soit sur sa politique étrangère » mais « je pense que, si aujourd’hui on croit vraiment à la solution à deux États, qui est à deux doigts de ne plus être possible sur le terrain, la meilleure façon de la protéger c’est de reconnaître l’État palestinien ».
Une précédente réunion de ce type, organisée à Madrid l’année dernière, avait rassemblé des pays tels que l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie, ainsi que des nations européennes telles que l’Irlande et la Norvège, qui ont reconnu l’existence d’un État palestinien.
La réunion de dimanche, à laquelle participeront également des représentants de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, visera à promouvoir une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
L’offensive israélienne lancée en représailles l’attaque du Hamas du 7 octobre a tué jusqu’ici près de 54.000 personnes, principalement des civils, selon le ministère de la santé du Hamas à Gaza.
Source: Divers