Massacres perpétrés par les raids sur les maisons, démolition de quartiers résidentiels pour que les gens n’y reviennent plus, distribution chaotique de l’aide alimentaire et tirs de feu sur les gens affamés… Tous les moyens perfides sont déployés par Israël dans sa guerre génocidaire contre les Palestiniens.
10% de la population de la bande de Gaza ont été tués, blessés ou sont portés disparu depuis le 7 octobre 2023, a recensé l’Observatoire Euro-méditerranéen dans un récent décompte. 177 mille tués et blessés et 11 mille disparus.
19 raids sur un quartier résidentiel
Depuis l’aube de ce jeudi, il est question de 55 martyrs dans les bombardements israéliens, dont au moins 27 dans 19 raids perpétrés dans le camp al-Bureij au centre. Au moins 7 membres de la famille al-Qrinaoui, des femmes et des enfants dans leur majorité font partie des victimes.
Après les raids, les images montrent le quartier résidentiel entièrement dévasté.
Un raid sur des gens rassemblés autour d’une boulangerie ce jeudi dans la rue al-Jala’ au nord de Gaza-ville a fait au moins 6 martyrs. (Images ci-dessous)
Mercredi, 56 palestiniens ont péri sous les bombes israéliennes.
221 journalistes
Le journaliste Mo’etaz Rajab fait partie des martyrs de mercredi. Il a été tué dans un raid sur une voiture dans la rue al-Nafaq à Gaze-ville. Ce qui porte à 221 le nombre des journalistes tués dans cette guerre.

Images ci-dessous d’un enfant blessé dans un raid de drone israélien mercredi sur le quartier Chouja’iya à Gaza-ville.
Entretemps, l’armée d’occupation continue sa politique de démolition des quartiers résidentiels pour empêcher les habitants d’y revenir. Comme le montrent les images à Tal al-Zaatar dans le camp de Jabalia au nord de Gaza
« Des souffrances insupportables »
Pendant son intervention mercredi 28 mai, au siège mondial de l’Organisation des Nations Unies à New-York, Riyad Mansour, le représentant de la Palestine, a fondu en larmes en évoquant la guerre à Gaza.
« Les images d’enfants mourant de faim, les images de mères enlaçant les corps de leurs petits immobiles, caressant leurs cheveux, leur parlant, s’excusant auprès d’eux, sont insupportables », s’emporte le représentant palestinien.
Des hordes d’affamés
Au sud de l’enclave, des correspondants sur place assurent que l’armée d’occupation ouvrent le feu sur les gens qui se rendent vers les centres de distribution de l’aide établis entre Khan Younes et Rafah.
L’AFP a rendu compte du pillage mercredi d’un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) de Gaza.
Selon des images tournées par l’agence, la foule de plusieurs milliers de personnes n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture, palettes de bois ou encore madriers alors que des tirs retentissaient.
« Des hordes de gens affamés ont fait irruption dans l’entrepôt (…) à la recherche de produits alimentaires qui avaient été prépositionnés en vue d’être distribués », a déploré le PAM dans un communiqué appelant à un « accès humanitaire sûr et sans entraves ».
Le communiqué indique que le PAM essaie de confirmer des informations faisant état de deux morts et plusieurs blessés au cours de l’incident.
« Le PAM n’a cessé de mettre en garde sur la détérioration de la situation, (…) et les risques que font peser la limitation de l’aide humanitaire à des gens affamés ayant un besoin désespéré d’assistance », ajoute le texte.
Arrestation de 7 suspects. Des pilleurs soutenus par des agents
Les médias palestiniens ont rapporté ce jeudi que les avions israéliens ont bombardé des éléments de la police au centre de Gaza-ville pendant qu’ils pourchassaient des bandes de pilleurs au milieu de la journée. Dans un premier bilan, 11 d’entre eux sont tombés en martyrs.
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement de Gaza a accusé « des pilleurs menés par des agents à la solde d’Israël, qui agissent sous la couverture aérienne de l’occupation afin de cibler les éléments des forces de sécurité et de la police ».
« La complémentaire des rôles entre les pilleurs et les agents avec l’occupation a pour but de semer le chaos et la peur parmi les gens », a-t-il affirmé.
Une plateforme de la résistance à Gaza a fait part de l’arrestation de 7 personnes soupçonnées d’implication dans ces pillages.
L’une d’entre elles a reconnu avoir reçu un appel téléphonique d’une personne inconnue qui lui a remis une arme et une somme d’argent afin de rassembler des gens pour qu’ils pillent les entrepôts de l’aide à Deir al-Balah.
Distribution chaotique. 47 blessés
Mardi, une distribution chaotique a fait 47 blessés dans un centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) – une nouvelle organisation créée avec le soutien d’Israël et des Etats-Unis, qui a mis en place un système que l’ONU juge contraire aux principes humanitaires.
« Toutes les boites d’aide ont été déchiquetées et chacun prenait ce qu’il voulait », raconte un habitant, Qasim Chalouf, qui a pu s’emparer de « cinq sacs de pois chiches et cinq kilos de riz ».
« Environ 47 personnes ont été blessées », « la plupart par balles », tirées par l’armée israélienne, selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens occupés.
200 camions sur 900
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a redit mercredi le refus des Nations unies de travailler avec la nouvelle fondation, dont les opérations, affirment-ils, « ne respectent pas nos principes humanitaires ».
Il a également assuré que l’ONU faisait tout son possible pour récupérer l’aide arrivée via le point de passage de Kerem Shalom.
« Depuis la semaine dernière, environ 900 camions ont été soumis à l’accord d’Israël, 800 ont été approuvés mais seulement 500 ont pu être déchargés côté israélien de Kerem Shalom et encore moins ont pu passer côté palestinien, où nous et nos partenaires avons pu collecter un peu plus de 200 d’entre eux, freinés par l’insécurité et un accès restreint », a déclaré M. Dujarric.
« Si nous ne pouvons pas collecter ces biens, je peux vous dire une chose, ce n’est pas parce que nous n’essayons pas », a-t-il martelé.
Devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon a attribué la responsabilité de ce chaos au Hamas, l’accusant d’avoir tenté de « bloquer » l’accès au centre de distribution avec des barrages routiers.
Et « l’ONU a maintenant activement rejoint le Hamas pour tenter de bloquer cette aide », a-t-il affirmé. « L’ONU utilise les menaces, l’intimidation et les représailles contre les ONG qui ont choisi de participer au nouveau mécanisme humanitaire », a-t-il ajouté.
Source: Divers