Le Wall Street Journal a révélé que plusieurs armées à travers le monde cherchent à imiter le drone iranien Shahed, qui a prouvé son efficacité sur le terrain en tant qu’arme peu coûteuse et facile à fabriquer, capable de neutraliser les défenses aériennes ennemies.
Selon le rapport, l’Iran a commencé à développer le Shahed au début des années 2000, après le développement de drones similaires à longue portée en Israël et en Afrique du Sud. Depuis, ce système a été utilisé par l’Iran pour frapper des cibles israéliennes, et il a également été utilisé par des factions alliées de Téhéran au Moyen-Orient.
Le journal a indiqué que la Russie avait signé un accord avec Téhéran fin 2022 pour l’achat et la production nationale de ces drones. Depuis, elle en a lancé des dizaines de milliers, y compris des versions d’attaque et de leurre, contre des cibles en Ukraine.
Par ailleurs, les États-Unis et leurs alliés travaillent au développement d’alternatives similaires. Dans une note de juillet dernier, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a appelé au renforcement de la base de fabrication de drones à bas prix, tandis que cet été, le Pentagone a présenté 18 prototypes de drones fabriqués aux États-Unis, dont le drone Lucas, fabriqué par SpectreWorks, basé à Phoenix, qui est très similaire au Shahed.
Les experts du domaine estiment que la conception triangulaire de l’aile du drone iranien facilite sa production à faible coût, car elle ne nécessite généralement pas de composants structurels tels que des nervures de support.
Le fuselage est en fibre de verre ou de carbone, et l’utilisation d’un turboréacteur à double flux au lieu d’un réacteur contribue également à réduire les coûts.
Certains fabricants occidentaux affirment que les performances supérieures de leurs drones justifient le surcoût.
L’entreprise britannique MGI Engineering affirme que son drone longue-portée Skyshark est capable de voler à 450 km/h, contre environ 185 km/h pour le Shahed-136. Selon le fondateur de l’entreprise, Mike Gascoyne, cela le rendra plus difficile à abattre.
Malgré les tentatives des entreprises occidentales de proposer des alternatives plus rapides et plus avancées, comme le Skyshark britannique ou les modèles européens de MBDA, certains experts militaires avertissent que les coûts élevés demeurent un obstacle à la production de masse.
James Patton Rogers, spécialiste des drones à l’Université Cornell, a déclaré que l’utilisation par la Russie de drones produits en masse pour submerger les défenses était un « changement de donne », notant que les frappes de précision à longue portée et à faible coût sont parmi les « plus grandes menaces pour la sécurité internationale ».
Source: Média



