L’ONU a ajouté 68 entreprises à sa base de données des sociétés impliquées dans le développement des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, portant le total à 158.
Cette liste vise les firmes accusées de contribuer à la « violation des droits des Palestiniens » par leurs activités dans les territoires considérés comme « illégaux au regard du droit international ».
Outre l’entité sioniste, les entreprises concernées proviennent de 10 pays, dont les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Chine, l’Espagne et le Portugal. Elles opèrent dans des secteurs variés tels que la construction, l’immobilier, l’extraction minière, la sécurité, le voyage et les services financiers.
Parmi les nouvelles sociétés figurent le groupe allemand Heidelberg Materials (matériaux de construction), le portugais Steconfer (systèmes ferroviaires) et l’espagnol Ineco (ingénierie des transports).
Des entreprises de tourisme comme Expedia, Booking et Airbnb restent présentes sur la liste.
À l’inverse, sept sociétés, dont Alstom (France) et les services de voyage eDreams (Espagne) et Opodo (Royaume-Uni), ont été retirées.
La porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, Ravina Shamdasani, a rappelé que les entreprises opérant dans des zones de conflit ont « la responsabilité de veiller à ce que leurs activités ne contribuent pas aux abus ». Elle a également appelé les États à s’assurer que leurs sociétés respectent les droits humains. Il s’agit de la première mise à jour de cette liste depuis 2023, qui comptait alors 97 entreprises, contre 112 lors de sa publication initiale en 2020.
La publication de la nouvelle base de données intervient alors qu’Israël, accusé de génocide à Gaza, fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui a déjà couté la vie à plus de 65.500 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les violences en Cisjordanie ont flambé depuis le début de la guerre génocidaire en cours lancée contre Gaza, en octobre 2023.
Depuis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son gouvernement allait étendre la colonisation juive en Cisjordanie occupée. Et les ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, vont plus loin, appelant à son annexion.