Le Liban se prépare pour un nouvel hommage pour commémorer le martyre du martyr suprême sayed Hassan Nasrallah.
Il a été tué il y a tout juste un an, en fin d’après-midi du vendredi 27 septembre 2023, dans des raids inédits sur son siège secret. L’entite sioniste a utilisé ses plus gros moyens pour l’éliminer : ses F35 ou F15 ont largué 42 bombes anti bunker GBU-31, de 2 tonnes chacune, sur 6 bâtiments à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Cet attentat, baptisé par l’entité sioniste « Nouvel ordre », a aussi coûté la vie à plusieurs commandants jihadiques de la Résistance islamique, à savoir:
Ali Abdel Meem Karaji (alias haj Aboul Fadl) qui est le responsable du siège Sayed al-Chouhada chargé des fronts du sud pour les unités Aziz, Nas et Badr;
le général Abbas Neilfrouchane, un officier iranien du CGRI chargé des dossiers du Liban et de la Syrie dans le bataillon al-Qods, il fournssait des conseils au Hezbollah et les factions de la résistance;
Ali Nayef Ayyoub, le responsable de coordination des unités balistiques dans les fronts du sud;
Abdel Amir Siblini, le responsable de la salle des opérations centrales dans le siège de gestion de la guerre avec le commandant martyr Mohsen Chokor;
Ibrahim Jizzini qui était le responsable de sécurité de sayed Nasrallah;
Samir Tawfiq Dib, le directeur du bureau de sayed Nasrallah et son secrétaire;
Mohamad Habib Khayreddine, le secrétaire du conseil jihadique;
le docteur Hassan Mohamad Amine Salmane, le médecin personnel de sayed Nasrallah et Mohamad Khalil Khreis, son infirmier.
Ainsi que 15 autres martyrs qui faisaient partie de l’équipe de protection et de la gestion du siège
C’est Israël qui annoncera en premier son élimination. Il faudra attendre 24 heures pour que le Hezbollah l’annonce par ces mots : « Le maitre de la résistance, le serviteur juste, est allé auprès de Son Seigneur et Sa satisfaction comme un grand martyr, un leader héroïque, audacieux, courageux, sage, perspicace et fidèle. »
Ce samedi, un an après jour pour jour, des hommes politiques, des journalistes, lui ont rendu hommage, à sa perspicacité, sa sagacité, son jihad, à son courage…Curieusement, dans leur discours, tous sont unanimes : il est toujours présent.
Vous êtes le commencement jusqu’à la fin de toutes les fins
Le chef du parlement libanais Nabi Berri lui a adressé un message émouvant.
« Mon frère, et compagnon de route du chemin des débuts…
Avec toi le jour de ton départ, et tous les martyrs, point de fin vous êtes le commencement. Avec nous vous resterez, jusqu’à la fin de toutes les fins, pour sauvegarder le Liban, repousser les zizanies et préserver la dignité humaine. La sauvegarde de la paix civile est la meilleure des figures de la guerre contre le mal absolu Israël.
Le jour de ton départ, tu es comme tu as toujours été .. Comme tous les martyrs. Des consciences éveillées qui réveillent nos esprits de nouveau. Pour nous éveiller davantage, à l’unité et à l’espoir, à l’amour plus grand de la terre, de la patrie, de l’identité humaine et du Liban. Pour la vérité, la liberté et la Palestine…
Le jour de ton martyre, je me rappelle ta voix qui résonnait dans les recoins : Se dresser contre l’injustice même au risque de tomber en martyr abat tous les masques et c’est une victoire et une conquête husseinites… Tu as remporté les deux bienfaits suprêmes, la victoire et le martyre et tu as abattu par ton martyre les masques des visages. Les plumes sont désormais levées et l’encre est désormais séchée…
Salut à vous tous là où vous êtes. Nous certifions que vous avez accompli le dépôt (divin) et avez lutté pour Dieu le vrai jihad jusqu’au moment où la certitude vous est venue en martyre le plus suprême, vivants auprès de Dieu bien pourvus, aux côtés des prophètes et des saints. Quelle belle compagnie. En ce jour du martyre et des martyrs, l’écho de la voix résonne en prières et questions : (Quand la victoire de Dieu ?) Et la réponse de Dieu le Tout-Puissant : (La victoire de Dieu est proche) ».
Je ne livrerai jamais le Liban aux Américains et Israéliens
Interrogé par la chaine al-Mayadeen, l’ex-ministre libanais de la Défense Yaacoub al-Sarraf avoue que depuis sa mort, il est devenu orphelin ainsi que le peuple libanais.
Il révèle avoir porté le noir depuis son martyre. « Pace qu’un pays comme le Liban pour lequel s’est élevé en martyre sayed Hassan Nasrallah, je ne le déchirerai jamais ni ne le livrerai aux Américains et Israéliens aujourd’hui »
Dans une interview accordée au site d’information Al-Ahed, Randali Jabour, la présidente du Syndicat des travailleurs des médias audiovisuelsa noté que la présence continue de la résistance est réconfortante, soulignant que « l’inspiration de Sayyed continuera de nous accompagner alors que nous poursuivons sur cette voie et parviendrons à la libération du Liban, à la dignité de son peuple et à l’unité nationale.
Pour sa part, le politologue Roni Alfa a déclaré à Al-Ahed News que « cet événement n’est pas un souvenir d’absence, mais plutôt un moment de présence renouvelée dans la conscience nationale et dans sa conscience de résistance ». « Sayyed, a-t-il affirmé, n’a pas disparu des cœurs et des esprits ; au contraire, il est devenu un élément de la dignité de tous ceux qui ont porté l’étendard de la résistance et sa promesse sincère de libérer le pays et son peuple. »
Le chef du Parti démocrate libanais, l’ex-ministre Talal Arslane a écrit sur X : « Le bien-aimé et frère, l’icône de la résistance et des résistants dans l’ère moderne, est parti, laissant derrière lui une école de dignité d’honneur et de résistance, ce n’est pas le moment de la tristesse et des larmes, c’est le moment de se lever et de poursuivre la marche et de persévérer ».
Safiya Saadé, la fille du fondateur du parti syien national-socialiste a dit sur lui pour Al-Manar: « Son Éminence a réussi à faire de la reconquête de la Palestine un enjeu national fédérateur pour tout le Levant arabe, un enjeu que nous pouvons revendiquer par la résistance armée, car il n’existe pas d’autre voie vers la libération. Ce n’est pas Netanyahu qui a effacé les lignes Sykes-Picot, mais bien la résistance qui s’est étendue à tout le Levant arabe. »
Le perpétuel. Celui qui cherchait son chemin.
Des médias libanais lui ont consacré leur couverture pour sa commémoration.
Le journal libanais al-Akhbar l’a fait avec son portrait avec la Une : « le perpétuel »
Son rédacteur en chef Ibrahim al-Amine a brossé un portrait du martyr suprême esposant ses tentatives pour « Suivre son chemin qui lui est tracé », selon le titre de son éditorial :
« Il est peut-être le seul homme religieux, parmi des milliers, qui est obligé d’être très prudent et circonspect dans chaque mot qu’il dit depuis la chaire du monde religieux, seulement parce que suivre le chemin qui lui est tracé qu’il a choisi, et vouloir que les gens le suivent sur son long chemin, l’a obligé une fois de plus à ne pas aller trop loin, en parlant des titres, des recherches et des idées qu’il aime »…
Selon lui « le Sayed s’en est allé, à un moment qui convient parfaitement à son histoire personnelle. Il est parti comme il l’avait souhaité, comme un chevalier brandissant son épée contre le boucher de l’époque, confiant qu’il est dans son pouvoir de transformer sa mort en une réalité emplie de mystère. Nombreux sont ceux qui rêvent qu’il surgisse parmi la foule, la main levée, appelant le peuple : « Debout, allons au djihad… »
Celui qui résiste au départ
Le chroniqueur du journal Ahmad Daqqa a écrit :
« Même en son absence, au moment où la nation a le plus grand besoin de lui, il résiste au départ, l’inépuisable Nasrallah, comme si l’acte de résistance était ancré en lui, collé à sa personnalité, même après son martyre. Présent malgré son absence, le jour de son départ il revient, comme chaque jour où nous cherchons une explication à ce qui se passe autour de nous dans la région. Il vient et prononce les paroles qu’il a prononcées depuis des années, expliquant ce qui pourrait nous arriver, à nous, peuples de notre région et des pays arabes, si telle ou telle chose devait arriver. Oui Sayed l’avait dit, l’avait bien compris, et avait tenté de nous mettre en garde contre cela et de nous l’enseigner. »
Le rouge qui crie plus qu’il ne colore
Dans la nuit de vendredi à samedi des centaines s’étaient rassemblés dans l’endroit de son « ‘Orouj », terme arabe signifiant l’ascension, où il s’est élevé en martyr.
Le correspondant du site web al-Modon financé par des capitaux qataris a livré cette description de la scène là-bas:
« Le long de la route menant au lieu de l’assassinat, les murs ressemblent aux pages ensanglantées d’un livre ouvert. Le rouge est plus qu’une simple peinture ; c’est une couleur qui crie plus qu’elle ne colore, un cri sur lequel s’égrènent de courtes phrases telles que « J’ai gagné , par le Seigneur de la Kaaba » et « Je n’ai vu que beauté », des phrases mémorables prononcées respectivement par l’Imam Ali lors de son assassinat et par sa fille Zeinab , prononcées apres le martyre de l’imam Hussein
Et de poursuivre : « De tous les angles, le visage de Sayyed Hassan Nasrallah apparaît : sur les bâtiments, les poteaux et les boîtiers électriques. Un visage figé, impassible et immuable, comme s’il tirait de l’absence la solidité de la présence. Des drapeaux emplissent la scène selon une disposition quasi rituelle : les drapeaux du Hezbollah côtoient le drapeau libanais, et entre eux s’affichent des slogans tels que « L’ère des défaites est révolue, Nasrallah est arrivé » et « Si seulement tous les moyens de subsistance avaient disparu et que tu restais, Sayyed »…
Forces est de constater que dans les intervention télévisées su al-Manaق, nombreux sont les intervenants qui ont mis l’accent sur l’amour qui l’a uni aux gens et eux à lui, pour le comprendre. Il restera son secret qu’il a emporté avec lui.
Des milliers de ses amoureux participent ce samedi à la commémoration de son martyre qui se tient sur le lieu de sa sépulture dans la banlieue sud de Beyrouth.
Des évènements simultanés sont aussi réalisés dans le mausolée du successeur de sayed Nasrallah, sayed Hachem Safieddine, et de son prédécesseur sayed Abbas Moussaoui à Nabi Chite dans la Bekaa
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Source: Divers