Donald Trump a déjà annoncé qu’il n’excluait pas la possibilité d’une rencontre avec Kim Jong-un. Or, estime le National Interest, le Président américain devrait aller plus loin est inviter le leader nord-coréen à la Maison-Blanche.
De nombreuses voix s’élèveront certainement contre une telle décision, qualifiant Kim Jong-un de « monstre ». Mais Donald Trump devrait s’adresser à lui directement pour tenter de mettre fin à la crise qui agite la péninsule de Corée et pour contribuer à ce que la Corée du Nord devienne un pays plus paisible, écrit Jacob Heilbrunn, rédacteur pour The National Interest.
La tentative d’obtenir des concessions de la part de Pyongyang par le biais de pressions est une erreur de la part de l’administration de Donald Trump, car un tel comportement ne fait que persuader les autorités nord-coréennes de la nécessité de développer au plus vite leurs missiles balistiques intercontinentaux. Le destin de l’Irak et de la Libye prouve à Pyongyang que l’existence d’armes nucléaires et de missiles est une garantie contre une offensive de Washington, estime l’auteur.
Privée depuis longtemps de toute souplesse, la politique des États-Unis à l’encontre du régime nord-coréen a perdu son efficacité, juge-t-il.
Or, Donald Trump peut trouver une issue à cette impasse politique. Le Président devrait se pencher sur un marché qui prévoirait un traité de non-agression, des inspections des réacteurs nucléaires nord-coréens sous l’égide de l’Onu, le retrait de la majeure partie du contingent américain de Corée du Sud et la signature de la déclaration d’intention de créer un État uni et neutre sur la péninsule de Corée.
De l’avis général, il ne faut pas faire confiance à la Corée du Nord, car Kim Jong-un est un homme politique imprévisible. Toutefois, cette thèse n’est pas suffisamment fondée, car jusqu’à présent ce dernier a agi comme une personne pragmatique, considère Jacob Heilbrunn.
Pour trouver une solution à la crise sur la péninsule de Corée, les États-Unis devraient déployer des efforts considérables pour établir des contacts avec les autorités nord-coréennes.
Le Président Trump pourrait prendre pour modèle la visite de Nikita Khrouchtchev aux États-Unis en 1959 en en pleine guerre froide. Autrement dit, Trump devrait « dérouler le tapis rouge » devant Kim Jong-un, conclut l’auteur.
Source: Sputnik