Le nouveau président français Emmanuel Macron, 39 ans, a promis de « rendre aux Français cette confiance en eux depuis trop longtemps affaiblie » et de relancer l’Europe, dimanche, dans un vibrant discours d’investiture sous les ors du grand salon de l’Elysée.
Le pays a choisi « l’espoir et l’esprit de conquête », « je ne céderai sur rien des engagements pris », a dit avec gravité le plus jeune président de la France, assurant: « le travail sera libéré », « les entreprises seront soutenues », « l’initiative sera encouragée ».
« L’Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée car elle nous protège », a déclaré M. Macron. « Les Françaises et les Français qui se sentent oubliés par ce vaste mouvement du monde devront se voir mieux protégés », a-t-il promis.
« J’aurais la volonté constante de réconcilier et rassembler », a ajouté M. Macron, qui succède au président socialiste François Hollande lequel a quitté l’Elysée après un mandat marqué par une impopularité record.
Les deux hommes se sont quittés en se serrant la main sur le tapis rouge placé au centre de la cour ratissée du palais présidentiel, devant un détachement de la Garde républicaine, sous les yeux des centaines d’invités et
de centaines de photographes et de télévisions du monde entier.
Emmanuel Macron est ensuite remonté sur le perron de l’Elysée pour poser main dans la main avec son épouse Brigitte, 64 ans, vêtue d’une robe bleu lavande. Le couple atypique qui a focalisé l’attention du monde entier du fait des 24 ans qui les séparent compte vivre à l’Elysée.
Signe de sa volonté de relancer l’axe franco-allemand, celui qui effectuera son premier déplacement à l’étranger lundi à Berlin a choisi comme conseiller diplomatique l’actuel ambassadeur de France en Allemagne, Philippe Etienne, 61 ans. Son ancien directeur de cabinet à Bercy, Alexis Kohler, 44 ans, a été nommé secrétaire général de l’Elysée.
Pour gouverner et mettre en oeuvre son programme libéral, en économie comme sur les sujets de société, l’ancien banquier d’affaires et ancien ministre de l’Economie a besoin que son jeune mouvement (En Marche) remporte la majorité aux élections législatives des 11 et 18 juin.