L’Arabie saoudite va entamer mardi des discussions avec des investisseurs potentiels dans le but de lancer un premier emprunt sur le marché international, a annoncé lundi l’agence officielle SPA.
Des banques d’investissement locales et internationales ont été sélectionnées pour ces discussions, a indiqué l’agence.
« Ces banques seront chargées de gérer et d’organiser un premier emprunt international par l’émission de bons de trésor libellés en dollar américain », a précisé SPA.
Un analyste financier avait indiqué à l’AFP que l’émission pourrait atteindre 15 milliards de dollars qui vont permettre à l’Arabie saoudite de régler ses problèmes financiers nés de la chute, ces deux dernières années, de ses revenus pétroliers.
« La demande sera très bonne, notamment de la part d’investisseurs asiatiques », avait déclaré le mois dernier à l’AFP Patrick Dennis, expert chez Oxford Economics.
L’Arabie saoudite a déjà eu recours à l’emprunt sur le marché intérieur mais cela a eu pour conséquence de mettre la pression sur les liquidités des banques locales, selon lui.
Ayant peu de dette extérieure, l’Arabie saoudite a la possibilité de lever d’importants emprunts sur le marché international, avait estimé l’analyste.
Selon des statistiques officielles, les réserves saoudiennes sont passées de 732 milliards de dollars en 2014 à 562 milliards de dollars en août 2016.
L’Arabie saoudite a réduit les subventions, freiné la réalisation de gros projets et abaissé le mois dernier les salaires des ministres tout en réduisant les primes et les avantages accordés aux fonctionnaires.
Lundi, le gouvernement saoudien a par ailleurs donné son feu vert au ministre des Finances pour l’introduction d’une TVA, comme convenu avec les autres monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Une TVA de 5% a fait l’objet en juin d’un accord entre les ministres des Finances du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar).
Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie saoudite projette un déficit budgétaire de 87 milliards de dollars cette année et s’efforce de diversifier son économie.
Le pays conduit une coalition militaire qui mènent des frappes contre Yémen depuis 18 mois dont le coût est estimé à des milliards de dollars.
Source: AFP