Le président russe Vladimir Poutine estime que la direction syrienne a commis des erreurs dans ses relations avec l’intérieur syrien.
Lors de l’entretien avec le réalisateur américain Oliver Stone qui a réalisé un documentaire sur le numéro un russe intitulé « Interview with Putin », ce dernier a révélé avoir effectué un long dialogue avec le président syrien Bachar al-Assad avant de lancer sa campagne militaire en Syrie en octobre 2015.
« Il s’est avéré qu’il comprend très bien les problèmes. Il n’est pas seulement disposé à dialoguer aves l’opposition mais aussi avec les rebelles armés. Il est aussi prêt à œuvrer de concert avec eux pour élaborer une nouvelle constitution et à soumettre les prochaines élections présidentielles anticipées à une supervision occidentale sévère », a relevé M. Poutine, rapporte l’agence russe Sputnik.
Selon lui, des milliers de miliciens originaires de l’ex-Union soviétique et de la Russie combattent en Syrie et pourraient rentrer au pays « ce qui ne peut être admis ».
« Les terroristes dans les rangs de Daesh sont de l’ordre de 80 mille, dont 30 mille sont des mercenaires venus de 80 pays du monde », a-t-il souligné, révélant que « l’aviation russe effectuait à certains moments entre 70 et 120 frappes par jour contre les repaires des terroristes alors que la Coalition menée par les Etats-Unis n’en faisait que 5 ».
M. Poutine s’est dit aussi prêt à soutenir les groupes armés sunnites qui veulent combattre les deux milices issues d’Al-Qaïda Daesh et le front al-Nosra.
Signalant que la Russie se comporte avec une grande prudence en Syrie afin de préserver les résultats réalisés et éviter de les détruire, il a indiqué que la Russie a besoin des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite de la Jordanie et de l’Egypte pour régler la crise syrienne.