Présentant un important potentiel d’exportation, les nouveaux fleurons de l’industrie russe de l’armement ne franchiront pas, dans un proche avenir, les frontières du pays.
Les deux nouvelles stars de l’armement russe, le char Armata et le système S-500, ne seront pas livrées à l’étranger, a annoncé ce mercredi le directeur de l’Agence russe d’exportation d’armements Rosoboronexport Alexandre Mikheev.
«Bien évidemment, le char de dernière génération Armata, le système S-500, le chasseur de cinquième génération et certains autres systèmes d’armement russe ont une perspective d’exportation, cependant des livraisons de ce type ne font actuellement pas partie de nos projets», a-t-il indiqué prenant la parole au Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget.
Le T-14 Armata est un char de troisième génération unique au monde. Il est construit sur une plateforme universelle lourde de nouvelle génération, qui permet de construire des chars, des véhicules de combat d’infanterie, des véhicules de génie, des véhicules blindés de transport des troupes ainsi que d’autres matériels. Comme l’a plus tôt fait savoir le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, la production en série du char pourrait être lancée en 2019.
Le système S-500 est lui basé quant à sur le principe de traitement séparé de la tâche, qui consiste à détruire aussi bien des cibles balistiques qu’aérodynamiques. Conformément à ce principe, des missiles différents seront installés dans des conteneurs d’aspect identique, ce qui permettra à un seul complexe d’éliminer tout type de cible: non seulement les avions et les drones, quelle que soit leur vitesse ou altitude, mais également des missiles à moyenne portée, des missiles de croisière hypersoniques volant à plus que cinq fois la vitesse du son et même les ogives des missiles intercontinentaux. Le principe de traitement séparé avait déjà été appliqué avec le S-400 Triumph —complexe de génération précédente — mais les capacités du S-500 seront encore plus poussées.
Source: Sputnik