Quelque chose se trame contre la Syrie, croient deviner des députés russes.
Depuis les accusations arbitraires lancées par les Américains sur une soi-disant préparation d’une attaque chimique, on constate une levée de boucliers chez les responsables russes .
« Les Etats-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d’une autre attaque chimique par le régime syrien d’Assad qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents », avait écrit le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer dans un communiqué, a rapporté l’AFP. Menaçant le pouvoir syrien de « lui faire payer un prix cher ainsi que ses forces armées ».
Ce mardi, le Pentagone lui a emboîté le pas en arguant avoir « vu de l’activité sur la base d’Al-Chaayrate » dans la province de Homs, faqisant état de soi-disant » préparatifs pour une utilisation possible d’armes chimiques », selon le capitaine de vaisseau Jeff Davis.
Une nouvelle provocation
Or, selon le sénateur russe Franz Klintsevitch, «c’est clair, une nouvelle provocation cynique sans précédent se prépare… Et tout porte à croire que les États-Unis préparent une nouvelle attaque contre les positions de l’armée syrienne », rapporte l’agence russe Sputnik.
Un autre sénateur russe, Yivigni Serebrenicov confie pour sa part que la situation en Syrie est grave, assurant qu’en cas d’attaque américaine, « le prix à payer sera cher ».
« D’après ce que je sais, l’armée syrienne est en état d’alerte maximale … S’agissant de la sécurité de nos forces à Tartous et à Hmeimim , toutes les forces et les capacités sont aussi en état d’alerte maximale . La situation est inquiétante, en raison des politiques suivies par les Etats-Unis », a-t-il ajouté.
Avant de conclure que « nul doute que les accusations américaines sont mensongères et servent de prétexte pour justifier des tentatives supplémentaires d’ingérence ».
Un troisième député russe a quant à lui haussé davantage le ton.
« Les Américains sont-ils prêts à un clash avec la Russie en Syrie, veulent-ils la guerre », s’est interrogé Igor Morozov assurant que « la Russie ne laissera pas ses forces, ses conseillers et ses bases sous les frappes des avions américains ou d’un assaut terrestre ».
« Hélas, le sang des soldats américains va couler », a-t-il averti, selon la version arabe de Sputnik.
Accusation inadmissible
Sachant que le Kremlin avait dans la journée répliqué aux accusations américaines.
« Nous considérons comme inadmissibles de telles menaces contre le gouvernement syrien », a déclaré à des journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Selon lui, la responsabilité de l’attaque chimique du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province rebelle d’Idleb (nord-ouest), qui avait fait 88 morts, dont 31 enfants, « ne peut pas être attribuée aux forces armées syriennes », faute « d’enquête impartiale. »
« Je n’ai aucune information concernant toute menace d’armes chimiques », a-t-il assuré, estimant néanmoins que le risque de « provocations » existait, attribuant au groupe takfiro-wahhabite Daech et à des groupuscules takfiristes les précédentes attaques chimiques en Syrie.
Les Etats-Unis avaient profité des événements de Khan Cheikhoun dans la nuit du 6 au 7 avril, pour tirer 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne des forces syriennes d’Al-Chaayrate, près de Homs (centre), ce qui avait provoqué la colère de la Russie.
Source: Divers