La fermeture des frontières avec le Qatar, annoncée par l’Arabie saoudite et ses alliés, n’est rien qu’une «guerre sans effusion de sang», selon un ministre qatari.
L’Arabie saoudite et ses alliés mènent une «guerre sans effusion de sang» contre le Qatar en lui imposant de sévères sanctions économiques et politiques, a déclaré Khaled Ben Mohammed Al-Atiyya, ministre qatari de la Défense, dans une interview accordée au journal New Arab.
«Les pays qui imposent le blocus mènent une guerre sans effusion de sang. Autrement, comment peut-on qualifier la fermeture de frontières terrestres, maritimes et aériennes visant à porter préjudice aux habitants et à la vie sociale du Golfe persique?», s’est indigné le ministre.
En commentant les résultats de sa récente visite à Washington, qui a permis de signer un accord sur l’achat de chasseurs F-15, le ministre a déclaré que les relations entre les États-Unis et le Qatar demeuraient «stratégiques et centrées sur la lutte contre le terrorisme». Il a qualifié d’«absolument impensable» une information sur une éventuelle fermeture de la base militaire américaine au Qatar.
Vendredi, le ministre s’est rendu en Turquie pour s’entretenir avec son homologue turc. Avant la visite, Al-Ayyia a souligné que les relations entre le Qatar et la Turquie étaient «historiques et ininterrompues». Il a précisé que le nombre de militaires turcs déployés dans la base militaire du Qatar «dépendrait du type et de l’envergure des exercices en commun».
L’Assemblée nationale turque avait approuvé en début de mois l’accord sur l’entrée en service de la base turque au Qatar et envoyé 23 militaires et 5 blindés la semaine dernière.
L’Arabie saoudite et ses alliés, dont l’Égypte et le Yémen, ont rompu début juin leurs relations avec Doha, qu’ils accusent de soutien au terrorisme. Ils ont dans la foulée fermé toutes leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec l’émirat, plongeant le Qatar dans l’isolement.
Source: Sputnik