Sur l’échiquier moyen-orientale, où la Syrie sort victorieuse de sa bataille contre les groupes terroristes, de l’aveu des dirigeants israéliens, ces derniers ont déjà trouvé l’alternative à Daech.
« Il faut œuvrer pour introduire les Sunnites dans la solution à venir, leur accorder une surface géographique et une responsabilité et œuvrer pour créer une organisation qui soit la rivale de Daech », prescrit une missive israélienne, rapporte le site israélien Walla, traduit par le journal libanais al-Akhbar.
Selon ce site d’information qui a sondé les opinions en Israël sur l’après Daech, ce message a été dépêché aux responsables américains et russes pour anticiper sur le règlement politique qui devrait succéder à la fin de Daech.
« Israël estime que la défaite de Daech va accélérer le compromis, alors que les grandes puissances son en perte de vitesse dans la région. C’est un fait censé mettre de l’avant le grand défi : l’entrée de l’Iran en scène, et l’installation de bases en Syrie. Ce qui devrait menacer des Etats modérés comme l’Arabie saoudite, les Emirats du Golfe, et la Jordanie », a écrit Walla.
Walla assure que le message qui a été mis en discussion entre les haut-responsables israéliens et avec les responsables américains est le suivant : « Ne laissez pas l’Iran s’infiltrer en Syrie, comme il l’a fait en Irak. Vous devez éliminer la menace iranienne et le sortir de là-bas ».
Dans ce message sont délivrés les traits de la prochaine campagne que les Israéliens comptent planifier et diriger. Elle met l’accent sur les termes comme « le contrôle chiite », ou « la résistance sunnite », et somme les Américains et les Russes « d’accorder au sunnites en Syrie la possibilité d’empêcher les Iraniens d’accélérer le parcours du contrôle chiite sur la Syrie ».
D’où la nécessité selon le message israélien de créer « une formation sunnite ».
Par ailleurs, des sources politiques israéliennes ont indiqué pour le site d’information israélien que l’idée d’une zone affranchie de présence iranienne tout au long de quelques dizaines de kilomètres aux frontières israéliennes est la seule réponse russe à la demande israélienne de sortir entièrement les Iraniens de la Syrie.
Du coup, « Tel Aviv estime que la Russie compte se vouer à l’évidence de la présence iranienne et des milices chiites estimée à près de 16 mille combattants », d’après ces responsables israéliens.
Selon eux, les Russes vont concéder à l’Iran le contrôle de nombreuses régions et site stratégiques comme des aéroports et des bases, ainsi que des accords futurs.
Raison pour laquelle, Tel Aviv souhaite que les Etats-Unis interviennent dans cette affaire surtout qu’ils ont aussi tout intérêt à sauvegarder la stabilité en Arabie saoudite, dans les EAU et les autres pays de la région.
Ces mêmes sources reconnaissent les limites de la capacité des Israéliens à poursuivre leurs actions hostiles en Syrie, au lendemain de la défaite de Daech et de l’entrée en vigueur du règlement politique.
Elles mettent l’accent sur la nécessité qu’Israël ne se contente pas d’exprimer ses positions mais passe à l’étape d’envoyer un message très fort à l’adresse des pays de la région et des grandes puissances et selon lequel il ne peut admettre la présence iranienne.
« Le problème iranien figure en tête des priorités pour Israël. Non seulement en raison du règlement en Syrie, mais en raison aussi du programme nucléaire iranien et du fait qu’il continue de développer ses moyens de combat et ses missiles », écrit le site israélien à la foi de ces responsables.
Ces derniers insistent sur le fait que les Israéliens ne seront pas victimes des grands sourires iraniens ni ne tomberont pas dans le piège des propos américains qui font état de l’existence d’une stratégie organisée par Washington pour faire face à l’Iran, toujours selon Walla, traduit par Al-Akhbar.