La Première ministre britannique Theresa May a expliqué lundi à Netanyahu que l’accord sur le nucléaire iranien était essentiel pour la sécurité régionale, et que son gouvernement était fermement engagé envers cette convention historique signée en 2015.
« La Première ministre a précisé que le Royaume-Uni reste fermement investi dans cet accord, et que nous pensons qu’il présente une importance vitale pour la sécurité régionale », pouvait-on lire dans le communiqué, ajoutant que May a également mis l’accent sur le fait qu’il était important que la convention soit « minutieusement contrôlée et appliquée de manière appropriée et que les parties s’en tiennent à leurs engagements. »
Les « conséquences négatives » d’un rejet par Trump
Le Kremlin a dit le même jour s’inquiéter des « conséquences négatives » qu’aurait une décision du président Donald Trump de dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien.
Une loi oblige le président américain à dire au Congrès, tous les 90 jours, si l’Iran respecte l’accord et si la levée des sanctions est bien dans l’intérêt national des Etats-Unis. Il a jusqu’ici « certifié » l’accord mais a fait savoir que l’échéance cruciale serait la prochaine, le 15 octobre.
« Sans aucun doute, la sortie d’un pays, d’autant plus un pays-clé comme les Etats-Unis, aura des conséquences négatives », a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises l’importance de l’accord », a-t-il ajouté, précisant qu’il était seulement possible de « spéculer » sur l’attitude des Etats-Unis en attendant que le président américain annonce sa décision.
L’Iran respecte ses engagements
Dans ce contexte, le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA), Yukiya Amano, a confirmé que l’Iran respecte pleinement ses engagements au titre de l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015.
« Je peux affirmer que les engagements relatifs au nucléaire pris par l’Iran au titre du JCPOA (Joint comprehensive plan of action, accord nucléaire iranien) sont respectés », a affirmé M. Amano à l’ouverture d’une conférence à Rome sur le désarmement nucléaire.
L’accord sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015 entre l’Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), a permis un allègement des sanctions internationales contre Téhéran en échange de garanties sur le caractère civil du programme nucléaire iranien.
L’AEIA avait déjà affirmé le mois dernier que l’Iran respectait bien ses engagements, alors que Washington multiplie ses attaques contre l’accord.
Diplomatie européenne
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a rappelé de son côté que le respect par l’Iran de ses engagements en matière avait déjà été vérifié à huit reprises.
Il est temps d’ouvrir de « nouveaux canaux dans la coopération internationale, et certainement pas celui de les démanteler », a déclaré Mme Mogherini, intervenant par vidéo-conférence.
Source: Divers