Les autorités irakiennes et les peshmergas sont en colère contre les Etats-Unis. Ils dénoncent une aviation américaine qui a les lâchés Irakiens dans leur combat contre Daech dans le cadre de la bataille pour la libération de Mossoul.
En même temps, il est question de dizaines d’espions supplémentaires envoyés par les Americains afin d’accéder aux renseignements sur la milice wahhabite takfiriste .
Sans l’aviation américaine
Le journal Washington Post reconnait d’ailleurs ce manquement à l’engagement pris par les Etats-Unis juste avant que la bataille ne soit lancée. Il écrit : les officiers de l’armée irakienne et les commandants des Peshmergas attendaient un soutien ferme de la part de l’aviation américaine à leurs forces engagées au sol. Or l’aviation américaine n’a pas tenu sa promesse et les a laissés sans appui.
Selon les commandants kurdes, cités par le journal, le soutien aérien de la coalition internationale dirigée par les États-Unis est limité et le fait que la coalition ait renoncé à soutenir les Peshmergas kurdes a infligé de lourdes pertes à ces derniers alors que les forces kurdes ont ouvert un nouveau front en comptant sur le soutien des Américains.
Une autorité américaine justifie ce manque de soutien aérien en disant que la multiplicité des fronts et la présence des milliers de forces terrestres au sud, au nord, à l’est et à l’ouest de Mossoul rend difficile le soutien aérien de la Coalition. C’est une façon très américaine d’exiger le départ des forces de mobilisation populaire de Mossoul.
« La diversité des cibles à frapper exige un soutien aérien qui n’est pas dans la capacité des chasseurs américains présents dans la région », prétend le colonel John Dorian, le porte-parole de l’armée américaine à Bagdad, sans se souvenir des centaines de fois où les chasseurs américains ont pris pour cible et de façon simultanée des cibles civiles dans cette même région.
Selon le général de brigade, Qassem al-Maleki, le ciel des régions où les combats se déroulent contre Daech n’est traversé par aucun avion américain.
Le militaire irakien critique cette façon de faire en ces termes : « Les Etats-Unis prétendent qu’ils ont envoyé plus d’une centaine de conseillers militaires en Irak pour appuyer l’armée irakienne et les Peshmergas kurdes dans leur offensive pour reprendre Mossoul aux terroristes de Daech. Mais aucun soutien aérien n’a été constaté jusqu’ici « .
Bref, la vraie force qui se bat contre Daech reste à l’heure qu’il est, la force nationale irakienne composée de soldats, de volontaires de Hached al-Chaabi, et de kurdes.
Des espions supplémentaires
Par ailleurs, le New York Times a révélé que l’armée américaine est en train d’envoyer des dizaines d’espions supplémentaires en Irak afin d’accéder aux renseignements de Daech.
Selon le quotidien américain, le Pentagone chercherait à accéder à ces renseignements afin d’obtenir des indices sur le lieu où le chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, s’est caché. Il désirerait également s’informer sur d’éventuels attentats terroristes en Europe et sur les plans de ce groupe terroriste.
Le général Gary J. Volesky, commandant des forces terrestres américaines en Irak, a déclaré que les daechistes avaient consolidé pendant plus de deux ans leur statut à Mossoul et que l’existence dans cette ville de renseignements pouvant être exploités était donc évidente.
Les responsables du renseignement et des services antiterroristes en Europe se sont également dits extrêmement intéressés par les données des ordinateurs, des portables et des dossiers de recrutement des terroristes, ainsi que par toute autre information acquise au cours des opérations de libération de Mossoul.
Selon ce rapport, des renseignements très importants sur la structure de la direction de Daech, le recrutement des terroristes, les sources financières et même les antécédents précis de quelque 40.000 daechistes venus de 120 pays du monde pourraient être obtenus.
Cependant, il semble évident que les chefs de Daech tenteront de détruire ces documents ou qu’ils les emporteront avec eux avant qu’ils ne tombent entre les mains des forces irakiennes et des espions américains.
Avec Press TV