C’est le général à la retraite Amiram Levin qui a proféré cette menace lors d’un entretien avec le quotidien israélien Maariv.
« Je ne parle pas de paix. La paix n’est qu’un espoir. Je l’ai dit à plusieurs reprises, si les accords sont enfreints, la prochaine fois que nous combattrons les Palestiniens, ils ne resteront pas ici. Nous les jetterons derrière la Jordanie », a-t-il dit, lors de l’entretien qui devrait être publié le vendredi prochain.
Selon lui, il faudrait administrer les négociations sans retourner aux frontières de 1967.
« Si les Palestiniens ne veulent plus avancer sous le commandement d’Abou Mazen, qui semble ne plus être capable de gérer les choses, un nouveau commandement plus jeune viendra, à l’instar de ceux qui ont connu des jours dégelasses et ont été enfermés dans des prisons et qui voient que personne ne peut nous vaincre », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « nous leur offrons une carotte sous forme d’un Etat. S’ils n’en veulent pas, nous allons le déchirer. Moi aussi j’aurais voulu avoir la totalité de la terre d’Israël. Je l’ai dit à plusieurs reprises la prochaine fois que nous combattrons, ils ne resteront pas ici nous allons les jeter par derrière la Jordanie. C’est comme ça que nous allons combattre. Nous avons été trop bons en 1967 ».
Selon le journal, Levin a proposé dans son discours une position réconciliante avec les colons israéliens.
« Je ne fais partie de ceux qui applaudissent lors du démembrement d’une colonie. Les gens vivent là-bas c’est leurs maisons et c’est qui les y avons envoyés. Inversement, c’est grâce à eux que nous avons contraint les Palestiniens à admettre les frontières de 1967 et nous les avons dissuadés à nous jeter en mer. C’est grâce à eux que nous garderons des blocs de colonies. La ville de David (Al-Quds) nous reviendra, Aujourd’hui, Jérusalem est divisée. On ne peut pas entrer dans la plupart de ses quartiers. A mon avis, on devrait l’agrandir par rapport à 1947, et tout ce que nous allons agrandir, nous reviendra. Je ne suis pas d’accord avec la gauche sur cette affaire.
Il a ajouté : « Notre armée a oublié les victoires. Nous devons lui restituer de nouveau sa capacité à écraser et à être féroce. Durant les dernières guerres, elle n’a pas réussi à agir. Les soldats sont-ils devenus moins braves ? Les dirigeants ne sont-ils plus aussi bons ? Bien-sûr que non. C’est en raison du pouvoir exercé sur un autre peuple. Cela te transforme d’un tigre en un cochon. Le tigre recherche son gibier avec des pattes bien musclées, pour sauter le moment propice. Quant au cochon, qui est gros et couvert de graisse avec ses petites pattes et sa tête clouée au sol, il ne peut voir un mètre plus loin. L’objectif n’est pas que les soldats reviennent sains et saufs chez eux, mais d’éliminer l’ennemi ».