Selon le site britannique The Observer , « la réforme économique en Arabie Saoudite aura une incidence sur la région du Moyen-Orient tout entière et non seulement sur la monarchie », a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Le site a également souligné que » depuis la chute du prix du pétrole de 100 $ en mi-2014 à 50 $ en Septembre 2016, la crise financière en Arabie Saoudite s’est appronfondie, forçant le gouvernement à annoncer des plans d’austérité en Décembre 2015 et à diversifier son économie en réduisant sa dépendance au secteur public ».
« Puis, le gouvernement a décidé de tirer des avantages directs de son monopole sur les lieux saints islamiques, en imposant une charge de 2000 riyals sur les visas du Hajj et de la Omra. Ces développements indiquent que l’État saoudien s’approche de sa fin. Une lecture objective sur ces réformes nous permet de constater que l’État saoudien est responsable de son effondrement, d’autant plus qu’il est incapable de se libérer de sa dépendance envers ses richesses pétrolières, sans compter quee beaucoup d’ obstacles empêchent la mise en œuvre de la Vision 2030 » poursuit The Observer.
Le site en question a souligné que « l’Arabie saoudite est une dictature religieuse , qui a puisé son pouvoir via un contrat social historique à travers lequel le gouvernement fournit des droits économiques généreux au détriment des libertés civiles. Cela se traduit par un système de sécurité sociale général accompagnant le citoyen saoudien depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Toutefois après les nouvelles réformes économiques, le trône du royaume a commencé à trembler. En Mars 2016, le gouvernement a réduit les subventions sur l’essence, l’électricité et l’eau, provoquant la colère populaire qui a été exprimée dans les médias sociaux. En outre, le gouvernement envisage d’appliquer une réduction progressive de l’emploi dans le secteur public, ainsi qu’un vaste programme de privatisation des institutions publiques ».
Le site britannique estime que » ce défi conduira l’ Arabie Saoudite à la tyrannie sachant qu’elle jouit d’une vaste expérience dans ce domaine suite à son intervention musclée à Bahreïn, où la scène des chars saoudiens qui ont occupé les rues de Manama pour écraser les manifestations pendant le printemps arabe de 2011 sont toujours vivantes. Et cela risque de se produire à nouveau dans le pays à cause de ses problèmes financiers internes et des menaces politiques, cela signifie que les pays voisins autoritaires sont également confrontés à des menaces internes graves ».
Selon le Département des statistiques et de l’information du pays, l’Arabie Saoudite accueille environ 10400000 expatriés. Et environ 75% d’entre eux sont de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, de l’Egypte et des Philippines. L’Egypte elle-même a environ 2 millions de travailleurs en Arabie Saoudite.
Or aujourd’hui, la demande de travailleurs étrangers en Arabie Saoudite a diminué considérablement en raison de l’austérité économique. Cette baisse de la demande pour les travailleurs étrangers sur le marché saoudien menacera le transfert de revenus et de devises dans les économies nationales qui dépendent du travail à l’étranger. Par exemple, dans le cas de l’Egypte, le transfert de revenus est la principale source de réserve en devises du pays, et donc si l’Arabie saoudite réduit sa demande de travailleurs égyptiens, cela constitue une menace grave pour l’ensemble de l’économie égyptienne.
Source: Médias