Deux adolescents palestiniens ont encore été froidement abattus par les forces d’occupation israélienne tandis que plusieurs autres étaient blessés vendredi par des tirs, jeudi et vendredi, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
(Amir Abou Moussaed, 16 ans)
Dans la partie centrale de la bande de Gaza, les soldats ont tiré sur le camp de réfugiés d’al-Bourej, alors que des jeunes lançaient des pierres dans leur direction, sans la moindre possibilité de les atteindre, les forces de l’occupant étant positionnées derrière la barrière qui ceinture l’enclave palestinienne. Il s’agissait d’une nouvelle manifestation de protestation contre l’annonce de Trump sur Jérusalem.
Amir Abou Moussaed, 16 ans, a été touché d’une balle en pleine poitrine tiré depuis plus de 100 mètres par un sniper. Son décès a été prononcé à son arrivée à l’hôpital de Deir el-Balah, tandis que deux de ses camarades étaient blessés, également par balles.
En Cisjordanie, le jeune Ali Kino, également âgé de 16 ans, a été abattu par un sniper de l’armée, dans le village de Iraq Bourine, près de Naplouse.
(Ali Kino, 16 ans)
IMPUNITE TOTALE
L’impunité de la soldatesque israélienne est totale. Le quotidien Haaretz rapporte ainsi qu’un officier de la brigade dite « d’élite » Kfir, qui, en juin 2016, avait délibérément mitraillé les passagers d’une voiture palestinienne, tuant le jeune Mahmoud Badran, 15 ans, et en blessant deux autres, n’aura pas de comptes à rendre à la justice.
L’enquête a pourtant établi que l’homme avait contrevenu à toutes les règles d’engagement, pourtant des plus « généreuses » si l’on ose dire, en ouvrant le feu sur le véhicule, dont le seul tort était de circuler près d’un endroit où des pierres avaient été lancées. Les jeunes pris pour cible n’étaient aucunement mêlés à aucun incident, ont reconnu les enquêteurs militaires. Mais l’officier, ont-ils aussitôt ajouté, pouvait « raisonnablement penser » qu’ils étaient susceptibles de l’être, et cela suffit à le blanchir ! Radié des cadres de l’armée pour indiscipline, l’homme échappe à toute autre sanction.
LIBEREZ AHED TAMIMI !
Pendant ce temps, la jeune Ahed Tamimi continue de moisir en prison, pour avoir osé résister aux soldats de l’apartheid.
Une nouvelle audience doit théoriquement avoir lieu lundi, lorsqu’un juge se prononcera sur les nombreux chefs d’inculpation réclamés par le procureur militaire contre la jeune fille, dont plusieurs centaines de milliers de citoyens du monde réclament la libération (pour signer celle-ci : https://secure.avaaz.org/campaign/fr/free_ahed_mor_fb1/
CAPJPO-EuroPalestine