Quelques heures après le lancement par la Turquie de l’offensive contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG) dans la ville de Afrine au nord de la Syrie, les forces russes ont annoncé s’être retirées de la zone concernée.
Le commandement des forces russes stationnées en Syrie a pris des mesures pour assurer la sécurité des militaires à Afrine, a annoncé le ministère russe de la Défense, rapporte l’agence russe Sputnik.
«Pour prévenir d’éventuelles provocations et éviter tout risque pour la vie et la santé des militaires russes, le groupe opérationnel du Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et de la police militaire a été transféré dans la région de Tell Adjar, de la zone de désescalade de Tell Rifaat», a indiqué le ministère.
Cette zone avait été créée dans la région de Tal Rifaat en septembre pour « empêcher les provocations et de possibles accrochages entre les unités de l’Armée syrienne libre et les combattants kurdes », selon l’armée russe.
Plus tôt dans la journée, l’état-major interarmées turc a annoncé le lancement de l’opération baptisée « Rameau d’olivier » contre les groupes paramilitaires kurdes stationnés dans la zone d’Afrine, dans le nord de la Syrie. Le président turcs Recep Tayyip Erdogan a pour sa part indiqué qu’elle se poursuivra jusqu’à Manbij puis jusqu’aux frontières est avec l’Irak.
Moscou a indiqué suivre de près les développements à Afrine tout en se déclarant préoccupé par la situation sur le terrain et en appelant les parties à faire preuve de retenue.
Dans son communiqué le ministère russe a accusé les Etats-Unis d’avoir contribué à tendre la situation au nord-ouest de la Syrie.
« Les facteurs essentiels qui ont contribué à tendre la situation dans cette partie de la Syrie sont les provocations des Etats-Unis destinées à isoler les zones de présence dense des Kurdes », a précisé le ministère.
Et de poursuivre : « la contribution du Pentagone en fournissant des armes modernes aux formations pro-Etats-Unis au nord de la Syrie, dont des anti aériens, selon les sources disponibles, a contribué à hausse des tensions dans la région ce qui a poussé les forces turques à lancer leur opération militaire», rapporte la version arabophone de Sputnik.
A noter que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait dans un premier moment nié les informations médiatiques turques sur le retrait des forces russes de Afrine.
Source: Divers