« La Turquie est la prolongation de l’Empire Ottoman,… c’est la même essence, la même nature », a lancé le président Erdogan. Au lendemain du crash d’un hélicoptère militaire turc près des frontières avec la Syrie, la Turquie franchit un nouveau pas dans le sens de l’occupation du Nord de la Syrie et annonce son intention de « mettre sur pied le premier site industriel dans la ville d’al-Bab » en Syrie.
Lors d’une cérémonie, samedi 10 février, avec la participation de plusieurs responsables de la province turque de Gaziantep, Ankara a inauguré le projet de construction d’un site industriel dans la ville frontalière d’al-Bab dans le nord syrien.
Que cherche la Turquie ?
À en croire, le président du conseil local de la ville syrienne d’al-Bab Jamal Ahmad Othman, « le complexe industriel qui devrait s’ériger à 5 km du centre de la ville vise à donner un coup de pouce à l’essor économique de la région ». Est-ce la vérité ? Selon les sources proches de l’armée syrienne, la ville d’al-Bab, que la Turquie occupe depuis 2013, abrite désormais des dizaines d’ateliers de contrebandes où la Turquie fabrique des produits à bas coût pour mettre en place un trafic lucratif vers l’Europe, et ce pour échapper aux mesures de taxation européennes.
« Rameau d’olivier » est plus une opération militaire visant à contrer les menaces kurdes qu’une tentative expansionniste aux dimensions économiques et politiques.
La dernière opération militaire d’Ankara en Syrie appelée « Rameau d’olivier », après celle du « Bouclier de l’Euphrate », mené le 24 août 2016, a déjà coûté cher aux militaires turcs. Alors que les autorités d’Ankara prétendent ne pas être convoitées par le territoire syrien, Damas affirme que l’invasion turque à Afrin manifeste le non-respect de la souveraineté nationale syrienne de la part du pays voisin.
Source: PressTV