Quand elles racontent ce qu’elles ont dû traverser dans leur vie, une impression de thriller psychologique avec de multiple drames plus invraisemblables les uns que les autres nous vient, pourtant tout ce que les anciennes esclaves sexuelles de Daech racontent, est loin d’être inventé.
Elle a été vendue à l’un des commandants saoudiens de Daech pour 13 000 dollars, une somme importante pour une simple esclave sexuelle: d’habitude, les terroristes les achètent pour une centaine de dollars.
Pourquoi une telle somme?
Capturée en 2014 dans la province de Ninive, Zeynab raconte sa vie de soumission dans un entretien accordé à Sputnik. D’abord détenue à Tal Afar, à Mossoul et à Raqqa en Syrie, Zeynab a été ensuite vendue à un combattant saoudien nommé Abu Jaafar, dont la femme la soumettait régulièrement à des passages à tabac de peur que son mari ne la quitte pour son esclave.
Ainsi, Zeynab explique l’impensable: il se trouve que les femmes au sein de Daech sont plus violentes que les hommes, frappant les esclaves sexuelles ainsi que les enfants qu’elles portent. Elle fait état de trois empoisonnements d’enfants nés d’esclaves yézidies perpétrés par des femmes de terroristes.
« J’ai connu une jeune fille yézidie à Raqqa, qui n’a pas pu supporter les tortures et s’est suicidée avec un pistolet du combattant qui l’avait enlevée.
Une autre Yézidie a mis fin à ses jours après qu’un terroriste lui a montré un enregistrement des abus commis sur elle par les djihadistes lorsqu’elle était inconsciente en raison de somnifères », indique l’interlocutrice de Sputnik.
En 2015, Abu Jaafar a vendu Zeynab à l’un des commandants saoudiens de Daech, Abu Ali al-Kharbi, pour un prix de 13 000 dollars: « J’ai demandé pourquoi une telle somme pour moi si d’autres Yézidies ne sont vendues qu’à 100 dollars… On m’a répondu que c’était parce que je parlais très bien l’arabe, récitais des versets du Coran et faisais bien le ménage », a expliqué Zeynab.
Auparavant, le militant civil Khoder Khallat avait annoncé à Sputnik que les forces armées irakiennes avaient libéré plusieurs esclaves sexuelles de Daech après être entrées à Mossoul, principal bastion irakien du groupe terroriste.
Source: Sputnik