L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a appelé vendredi une nouvelle fois les Nations unies à ouvrir une « enquête transparente et indépendante » sur les violences israéliennes le long de la frontière avec Gaza, qui ont fait quatre martyrs de plus.
« Nous n’acceptons pas que la communauté internationale reste silencieuse », a martelé le diplomate lors d’un point de presse.
A son côté, son homologue tunisien, Mohamed Khaled Khiari, a indiqué qu’une nouvelle lettre avait été envoyée ce jour au Conseil de sécurité, au secrétaire général et à l’Assemblée générale de l’ONU pour réclamer cette enquête.
Riyad Mansour a précisé que des consultations avaient aussi été engagées pour saisir à Genève la commission des droits de l’Homme.
Le diplomate a enfin indiqué qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher ‘Israël’, candidat cette année à un poste au Conseil de sécurité de l’ONU, d’accéder à cette instance. Alors qu’il ne respecte pas les résolutions de l’ONU, « Israël n’est pas qualifié pour devenir membre du club », a-t-il dit.
4 martyrs palestiniens et 645 blessés
Des milliers de Palestiniens ont à nouveau manifesté dans la bande de Gaza le long de la frontière avec les territoires occupés pour le quatrième vendredi consécutif.
Quatre Palestiniens sont tombés en martyre vendredi suite aux tirs de l’armée d’occupation et 645 personnes blessées selon le ministère palestinien de la Santé.
Mohammed Ibrahim Ayoub, 15 ans, originaire du camp de Jabaliya, et Sa’ad Abu Taha, 29 ans, de Khan Younès ont été tués par des balles tirées dans le haut du corps, a-t-on affirmé de même source.
Ahmad Rashad Athamneh, 24 ans, a été tué plus tôt au nord de l’enclave, et Ahmad Nabil Abou Aqeb, 25 ans, grièvement blessé à la tête vendredi matin à l’est de Jabaliya, a succombé à ses blessures, selon les mêmes sources palestiniennes.
Au total, trente-huit Palestiniens sont tombés en martyre depuis le début, le 30 mars, du mouvement appelé la « marche du retour » qui célèbre le droit de retour des Palestiniens à leurs terres confisqués par l’occupation et dénonce le blocus israélien imposé contre Gaza.
Source: Avec AFP