Au moins 30 citoyens ont été tués et une vingtaine d’autres blessés, jeudi soir à Hassaké, suite à une frappe des chasseurs de la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Des maisons et des infrastructures du district d’al-Qasr située dans la province de Hassaké ont été fortement endommagées lors de cette frappe.
Le gouvernement syrien a adressé à plusieurs reprises des lettres séparées au secrétaire général et au président du Conseil de sécurité de l’ONU pour que ces deux instances internationales contraignent la coalition américaine à mettre fin à ses crimes en Syrie.
Dans son recensement annuel, l’organisation Airwars, qui suit les activités de la coalition américaine, révèle qu’en Irak et en Syrie, entre 3.923 et 6.102 civils ont péri tandis que 2.443 civils ont été blessés entre 2014 et 2017.
Les États-Unis et leurs alliés ont, ces dernières années, causé la mort de nombreux civils irakiens et syriens dans le cadre de leur prétendue lutte contre le terrorisme.
Le financement des casques blancs gelé
Sur un autre plan, la chaîne de télévision CBS News a annoncé que les États-Unis avaient suspendu le financement des Casques blancs au cours de «ces dernières semaines» et que la poursuite du soutien financier américain, représentant environ un tiers du budget du groupe, était «en cours d’examen».
CBS News précise, en se référant à un document interne du département d’État, que le bureau proche-oriental de ce dernier avait besoin d’une confirmation de la part de l’administration sur la poursuite du financement des Casques blancs. N’ayant pas reçu une telle confirmation avant le 15 avril, comme cela était prévu initialement, le département d’État «a arrêté le processus».
Les Casques blancs déclarent que leur objectif consiste à protéger la population civile en Syrie, en gardant une neutralité politique et en ne s’impliquant pas dans les opérations militaires. Ces dernières années, des vidéos montrant des hommes en casque blanc sauver des enfants ensevelis sous des débris font de plus en plus souvent leur apparition sur le Web. Mais dans le même temps, il y a des vidéos sur lesquelles on voit que ces mêmes Casques blancs organisent des mises en scènes, maquillant les «victimes» et dictant à ces dernières ce qu’elles devaient dire. Pire encore, des journalistes syriens ont publié plusieurs vidéos sur lesquelles ces «secouristes» en uniforme militaire portaient des armes.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait précédemment qualifié l’activité des Casques blancs d’élément d’une ample campagne médiatique de dénigrement de Damas. Le Président syrien Bachar el-Assad a déclaré que les membres des Casques blancs étaient, en réalité, des partisans d’Al-Qaïda.
Un réseau satellitaire d’Al-Jazeera au sud de Damas
Entre-temps, lors d’une opération de nettoyage dans la Ghouta orientale de Damas, les forces de l’armée syrienne ont découvert un siège de la chaîne qatarie Al-Jazeera, avec tous les équipements techniques pour la diffusion d’un service par satellite.
Les terroristes auraient donc utilisé le lieu pour diffuser des vidéos en direct sur la chaîne en question.
De nombreux disques durs ont été découverts. Les images stockées montrent comment des groupes terroristes organisent leurs mises en scène pour leur propagande afin d’accuser l’armée syrienne d’attaquer des civils.
Des militaires français près de Manbij
Sur fond d’informations sur un renforcement de la présence militaire française près de la ville de Manbij, dans le nord-est de la Syrie, Sputnik a reçu une photo de la part des Forces démocratiques syriennes (FDS) montrant deux véhicules blindés près de la rivière Sajour, non loin de Manbij.
Il y a un drapeau américain sur un des véhicules et un français sur l’autre, un Aravis.
Un haut représentant du Conseil militaire de Manbij a raconté à Sputnik qu’il y avait une cinquantaine de militaires français à la limite de Manbij qui étaient récemment venus dans la ville.
«Maintenant, ils s’occupent de la création d’une base militaire dans le nord de Manbij. Ils renforcent leur présence militaire dans la région pour prévenir une opération possible des forces armées turques et de troupes de l’Armée syrienne libre (ASL)», a indiqué l’interlocuteur de Sputnik.
Selon lui, les militaires français patrouillent constamment la zone de la rivière Sajour.
«Lors de leurs patrouilles, ils utilisent des véhicules blindés, sur lesquels le drapeau français est visible», a souligné la source.
Le commandant du Conseil militaire de Manbij, Muhammed Ebu Adil, a récemment confirmé à Sputnik l’information sur l’arrivée de troupes françaises dans cette zone et sur leurs patrouilles conjointes avec les Américains.
D’après les informations disponibles, 250 militaires français auraient été déployés dans des localités sous le contrôle des FDS dans le nord de la Syrie, telles que Kobané, Raqqa et Deir ez-Zor.
Auparavant, le Président Emmanuel Macron s’était entretenu avec une délégation des FDS et avait exprimé le soutien de Paris à leur égard.
Le chef du Pentagone, James Mattis, a à son tour affirmé le 24 avril que la France avait envoyé début avril ses forces spéciales en Syrie pour soutenir les opérations antiterroristes américaines dans le pays.
Avec PressTV + Sputnik