Le président iranien Hassan Rohani a réaffirmé dimanche que la république islamique resterait dans le cadre de l’accord de juillet 2015 sur son programme nucléaire, dont les Etats-Unis se sont retirés, si ses intérêts peuvent être protégés.
« Le retrait américain est une violation de la morale et de la façon de mener une politique et une diplomatie et une atteinte aux règles internationales », a-t-il dit lors d’un entretien avec son homologue sri-lankais.
« Si les cinq autres pays (signataires) continuent de suivre l’accord, l’Iran restera dans ce compromis en dépit de la volonté de l’Amérique », a-t-il poursuivi.
Son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’est embarqué samedi dans une tournée diplomatique qui le conduira en Chine, en Russie puis à Bruxelles pour rencontrer les cinq autres pays signataires de l’accord négocié avec la république islamique.
A Bruxelles, il rencontrera mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, les trois pays européens signataires de l’accord.
L’Iran veut des garanties à l’Europe
Arrivé à Pékin à la tête d’une haute délégation politique et économique, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad-Javad Zarif a été accueilli à l’aéroport par le directeur du département de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord du ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans une déclaration à l’aéroport de Pékin, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré :
« Il nous importe de parler avec les parties concernées de l’accord nucléaire. La Chine est l’un des proches amis de la RII. Je dois dire que l’Iran prendra sa décision en tenant compte de la garantie que les autres membres de l’ancien groupe 5+1 nous pourraient donner. Nous avons entretenu de bonnes relations avec la Chine avant la signature du Plan global d’action conjoint, après l’accord nucléaire, Pékin a devancé nos partenaires commerciaux et aujourd’hui nous sommes sûrs que les Chinois resteront à nos côtés. Nous devons discuter de plusieurs sujets et des questions d’intérêt commun non seulement avec le ministre chinois des Affaires étrangères, mais aussi avec les autres responsables du pays».
Le chef de la diplomatie iranienne a précisé que l’objectif de ses voyages à Pékin, à Moscou et à Bruxelles, était d’examiner le parcours à suivre après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire.
« Il faut voir comment les pays européens nous garantiront que les intérêts de l’Iran seraient sauvegardés en dépit du retrait US de l’accord », a fait remarquer M. Zarif.
La décision annoncée mardi par Donald Trump a ouvert la voie à un rétablissement, dans un délai de 90 à 180 jours, des sanctions américaines à l’égard notamment des entreprises européennes ayant des relations d’affaires avec l’Iran.
Avec Reuters + PressTV