Les stratèges US se sont rendu compte que ni la force aérienne, ni la marine ou la force de frappe balistique ne peuvent faire gagner une guerre.
Après 17 ans de guerre en Afghanistan, les généraux US sont catégoriques : les Armées US sont en retard dans un domaine qu’ils avaient totalement délaissé depuis la guerre du Vietnam : le combat d’infanterie.
Cette lacune est apparue de façon très flagrante en Syrie où des forces spéciales de l’OTAN ont eu de très sérieux déboires avec les soldats de l’infanterie mécanisée syrienne, les commandos de choc du Hezbollah ou les redoutables combattants russes du groupe privé Wagner.
A chaque accrochage avec les forces spéciales de l’OTAN, les éléments du groupe Wagner parvenaient non seulement à séparer les combattants kurdes ou arabes de leurs « conseillers » occidentaux mais les réduisaient avec une facilité déconcertante sans l’intervention des moyens aériens de l’OTAN (F-15, A-10, EC-130 Gunship, Branco, Ah-1 Cobra, Ah-64 Apache Long Bow, drones d’attaque, etc.)
En Afghanistan, le constat est sans aucun appel ou rappel puisque les forces des talibans ont pris un ascendant si irrésistible qu’aucune solution tactique ne semble arrêter. L’Armée Nationale Afghane, pourtant pléthorique et formée par les Américains, ne peut plus faire face à la guérilla sans les moyens lourds de l’ensemble de l’OTAN. Cette situation a créé un monde kafkaïen où pour parcourir trois kilomètres près de l’aéroport de Kaboul, des officiels étrangers sont obligés d’être escortés par des hélicoptères fort onéreux et des convois blindés très lourds.
Plus de 25 ans après la guerre du Golfe où l’arme aérienne et les missiles high tech furent mis en avant, le Pentagone a fini par recentrer tous ses efforts sur le soldat d’infanterie.
C’est d’ailleurs le principal changement en cours au sein de l’ensemble des forces armées US.
Source: Strategika51