Au moment où les médias annonçaient ce mercredi 13 juin le début de l’offensive destinée à conquérir le port stratégique de Hodeidat, une vedette émiratie qui s’approchait de la côte a été prise pour cible par deux missiles qui lui ont causé des dommages importants, a déclaré le chef du Haut-Comité révolutionnaire, Mohamad Ali al-Houthi, cité par la télévision libanaise al-Mayadeen TV. Elle était accompagnée d’un deuxième bâtiment de guerre émirati qui a pris la fuite en direction de l’île de Zuqar.
«Les deux vedettes voulaient effectuer une opération de descente mais les forces maritimes les ont dissuadés. Il n’est pas exclu que des militaires et des experts américains se trouvaient à bord de la vedette qui a pris feu », a indiqué le dirigeant yéménite.
Selon le site de la télévision iranienne Press TV, plusieurs hélicoptères « Apache » sont alors intervenus pour essayer d’éteindre le feu et permettre l’évacuation des morts et des blessés.
Le général yéménite Abdulrahman al-Rashed qui s’exprimait devant la presse a affirmé qu’un navire de la coalition avait été visé par les forces yéménites (pro Ansarullah) non loin du port d’al-Hudaydah.
Il avait annoncé il y a deux jours que la guerre avec l’Arabie saoudite et ses alliés « était entrée dans une nouvelle phase » car « les États-Unis s’y sont directement impliqués ».
« Les ennemis du Yémen ont mobilisé tout en termes politiques et militaires pour nous mettre en échec. Mais ils ont échoué. Cet enlisement menace désormais les Américains qui croient pouvoir s’emparer d’al-Hudaydah ».
Les sources proches du gouvernement démissionnaire de Abed Rabbo Mansour Hadi, avaient annoncé vers cinq heures du matin avoir lancé « une vaste offensive » via mer et air pour prendre le contrôle de l’aéroport d’al-Hudaydah. Ces mêmes sources avaient même prétendu avoir ciblé les positions d’Ansarullah au sud de l’aéroport en question.
Sur place, les sources yéménites ont démenti cette information et font état de la « fuite des navires ennemis » après le tir des premiers missiles des unités balistiques qui ont atteint un navire de la coalition. « L’accalmie règne sur le front d’al-Hodeidat et les combats se concentrent à Taëf, à al-Nukhaila, dans la banlieue d’al-Duraihimi ».
Dans l’après-midi, des sources yéménites ont confié à al-Mayadeen que la coalition militaire saoudienne a bombardé deux localités du sud d’al-Hodeidat ainsi qu’une route la reliant à Taëz.
Le port d’al-Hodeidat situé sur la mer Rouge, et contrôlé par l’organisation Ansarullah constitue un enjeu stratégique d’une guerre qui dure depuis plus de trois ans: il est le point d’entrée d’une bonne partie des importations et de l’aide humanitaire internationale destinée à la population yéménite.
« La libération de Hodeida est vitale à la lumière de la menace croissante que les miliciens Houthis, soutenus par l’Iran, font peser sur la sécurité maritime en mer Rouge, par où passent environ 15% du commerce international », a argué sur twitter l’ambassadeur saoudien à Washington, Khaled ben Salmane, un des fils du roi.
Selon l’AFP, les forces hostiles aux Houthis « n’ont remporté aucune victoire militaire majeure depuis la reprise de cinq provinces du sud et de la ville d’Aden mi-2015 grâce à l’intervention de la coalition commandée par l’Arabie saoudite ».
Alors que l’organisation d’Ansarullah contrôle toujours la capitale Sanaa.
Source: Divers