Dans un article intitulé « la politique étrangère des États-Unis en crise » paru le mercredi 20 juin sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a réagi à une liste contenant douze propositions formulées par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo pour parvenir à un « nouvel » accord avec l’Iran après le retrait des États-Unis du PGAC (l’accord sur le nucléaire) signé en 2015.
« Le retrait des États-Unis de certains accords internationaux ainsi que leurs mesures destinées à affaiblir les organisations internationales sont des exemples manifestes des décisions dévastatrices prises par l’administration américaine. Lesdites mesures ont malheureusement assombri l’avenir de l’ordre international. De toute évidence, ces politiques, si elles persistent, pourront mettre en péril la stabilité de la communauté internationale et faire des États-Unis un État voyou et un hors-la-loi international », a-t-il ajouté.
Zarif a déclaré que l’accord nucléaire était le troisième accord multilatéral bafoué par l’administration américaine. Washington nuit au multilatéralisme et aux principes de la diplomatie internationale en mettant en péril plusieurs autres accords multilatéraux y compris l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), le système commercial mondial et certaines parties du système des Nations unies.
« Comment l’administration américaine peut-elle s’attendre à ce qu’on la considère ou la traite comme une partie fiable dans une nouvelle série de négociations sérieuses alors qu’elle s’est retirée, de façon unilatérale et injustifiable, d’un accord qui était le fruit de centaines d’heures de négociations ardues auxquelles avaient participé les hauts responsables du département d’État américain, un accord qui a été soumis au Conseil de sécurité par les États-Unis, eux-mêmes, et qui a été adopté à l’unanimité en tant qu’engagement international en vertu de l’article 25 de la Charte de l’ONU ? », s’est-il demandé.
Et d’ajouter : « M. Pompeo a oublié que c’est le gouvernement américain qui doit démontrer sa crédibilité et la légitimité de sa signature, et non la partie qui a respecté ses engagements internationaux et tenu sa parole. »
Source: Avec PressTV