Les forces de résistance palestinienne ont tiré durant la nuit de mercredi à jeudi environ 150 roquettes, depuis la bande de Gaza contre les colonies israéliennes et les positions militaires frontalières de l’occupation, en riposte aux dernières agressions israéliennes.
La branche armée du Hamas a revendiqué les tirs sur les territoires occupés, déclarant dans un communiqué que la « résistance » palestinienne avait lancé un grand nombre de roquettes sur « des positions militaires ennemies autour de la bande de Gaza ».
Fawzi Barhoum, le porte-parole du Hamas a affirmé que la résistance palestinienne est déterminée avec fermeté à renverser l’équilibre de force dans sa bataille avec l’occupation israélienne.
De leur côté, les brigades d’AlAqsa, branche armée du Jihad islamique palestinien, ont affirmé leur attachement à la règle de bombardement en riposte à chaque agression israélienne.
25 seulement interceptés
Quelque 150 tirs de roquettes depuis la bande de Gaza se sont abattus dans les territoires occupés, a indiqué jeudi matin une porte-parole de l’armée d’occupation.
Selon Tsahal, seulement 25 d’entre eux ont été interceptés par le système anti-aérien Dôme de fer.
Les médias israéliens ont fait état de plusieurs blessés dans les rangs de colons.
Les forces d’occupation ont mené plus de 40 raids aériens contre Gaza, tuant trois personnes, dont une femme enceinte et son nourrisson et blessant six autres civils.
Pour échapper aux bombardements israéliens, Inas Khamach (23 ans) s’est réfugiée en compagnie de sa fille Bayan (16 mois) dans une pièce de leur maison dans la ville de Der al-Balah, au centre de Gaza. Mais les forces d’occupation ont réduit en ruines le domicile de la famille Khamach, tuant la mère et sa fille et blessant son époux.
Outre les quartiers résidentiels, l’aviation de l’occupation a largué des missiles contre des dizaines de bases de la résistance, rapporté le correspondant du site palestinien PalToday.
L’ONU s’est contenté d’appeler au calme et a déploré en particulier les tirs de roquettes du Hamas.
La riposte palestinienne est survenue au lendemain du martyr de deux membres des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, suite à une frappe israélienne contre le nord de la bande de Gaza. Le Hamas avait alors menacé de « faire payer le prix » à ‘Israël’.
Selon plusieurs médias israéliens, le commandement de l’armée a ensuite admis que l’attaque contre le Hamas avait été décidée après que l’armée a estimé « par erreur » que des tirs contre des soldats provenaient de cette position.
Le Hamas a affirmé que ses combattants tués participaient à un exercice et que la frappe s’était produite au moment où de hauts responsables du mouvement étaient en visite dans le secteur.
Escalade avant la trêve ?
La brusque montée de tension de mercredi intervient alors qu’Israël et le Hamas discutent indirectement d’une éventuelle trêve, par l’intermédiaire de l’Egypte et l’ONU.
Les dirigeants du Hamas ont tenu ces derniers jours des réunions à Gaza, mais aucun détail n’a filtré.
Selon les médias israéliens, le cabinet de sécurité israélien doit se réunir jeudi vers midi pour poursuivre les discussions sur les conditions d’une possible trêve.
Au moins 165 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza depuis le 30 mars.
Les Palestiniens protestent quasiment tous les vendredis depuis le 30 mars près de la barrière séparant la bande de Gaza des territoires occupés pour dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans à l’enclave et réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création de l’entité sioniste ou l’usurpation de la Palestine en 1948.
Sources: Paltoday + AFP + Médias israéliens