La Chine a développé les capacités de son armée de l’air et s’entraîne « probablement » à viser des cibles américaines dans le Pacifique, y compris le territoire de Guam, selon un rapport du Pentagone sur les capacités militaires chinoises publié le 16 août.
Cette estimation qui intervient à un moment où les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis s’intensifient, figure dans un rapport annuel qui se concentre sur les efforts de la Chine pour accroître son influence mondiale, a expliqué Reuters.
« Cette tempête de colère anti-américaine risque de donner naissance à une révolte visant directement le système en place aux États-Unis. »
Le rapport souligne qu’au cours des trois dernières années, l’Armée de libération du peuple chinois (ALP) a rapidement étendu les zones d’opérations de ses bombardiers, acquérant ainsi de l’expérience dans des régions maritimes critiques où les cibles américaines et alliées pourraient être frappées.
Pour le Pentagone, le message que Pékin cherche à envoyer à Washington à travers un spectacle de vol de bombardiers bien au-delà d’une démonstration de capacités améliorée, n’est pas encore claire.
Le rapport du Pentagone a également indiqué que malgré l’opposition de Pékin à la militarisation de l’espace, le programme spatial chinois progressait rapidement. « L’ALP continue de renforcer ses capacités spatiales militaires en dépit de sa position contre la militarisation de l’espace », lit-on.
« De plus, malgré un ralentissement prévu de la croissance économique, le budget officiel de la Chine pour la défense dépasserait les 240 milliards de dollars d’ici 2028 », ajoute le rapport.
Reuters rappelle qu’en janvier, le Pentagone a placé la lutte contre Pékin et Moscou au centre d’une nouvelle stratégie de défense nationale et a retiré peu de temps après une invitation à la Chine pour participer à un exercice naval multinational.
En outre, l’administration de Trump vient d’annoncer un plan ambitieux visant à introduire une nouvelle « force spatiale » en tant que 6e aile du Pentagone à l’horizon de 2020.
Cette démonstration de force laisse à penser que les concurrents des États-Unis comme la Chine semblent de plus en plus prêts à cibler les capacités spatiales américaines en cas de conflit, a conclu Reuters.
Source: Press TV