Au deuxième jour de la troisième étape des opérations militaires à l’ouest de Mossoul, les forces du Hached Chaabi avancent vers le village Tiniyah et Ain Salibi. Plus tôt dans la journée de ce mardi, le média militaire du Hached a affirmé la libération du village Raqraq et Oum Hajara à l’ouest de Mossoul après des affrontements avec les miliciens de Daech. Plusieurs terroristes ont péri dans ces combats, dont trois snipers, ajoute-t-on de même source.
Le porte-parole du Hached Chaabi, Ahmad el-Assadi, a indiqué dans un point de presse à Bagdad que l’aéroport de la province de Tallafar est « une cible improtante », précisant qu’il sera « le point de départ » vers le centre de la province.
Par ailleurs, Assadi a souligné que le dirigeant de Daech, Aboubakr Baghdadi, se trouve dans une région située entre Tallafar et Baaj à la frontière syrienne.
Entretemps, les forces irakiennes poursuivent leur progression à l’intérieur de Mossoul. Le commandant des opérations « Nous viendrons Ninive », le colonel Abdel Amir Yarallah a confirmé la libération du village Mchayrfeh sur l’axe Zab-Nayfeh à l’ouest de Namroud.
Attaques chimiques à Qayyara
Avant de fuir le village libéré de Qayyara dans la province de Ninive, le groupe wahhabite Daech a mené trois attaques à l’aide de roquettes chimiques. Les enquêtes ont montré la présence du gaz moutarde. Sept personnes dont un enfant de cinq ans ont été brûlées.
D’autres maisons et marchés à Qayyara ont également été la cible de roquettes chimiques de Daech.
Les Nations Unies avertissent contre le recours de Daech à des roquettes chimiques contre les civils à l’intérieur de Mossoul. Elles affirment détenir des informations sur des dépôts d’armes chimiques contenant du gaz moutarde, de l’ammoniac, et de soufre.
Boucliers humains et fuite de la population
Les terroristes de Daech utilisent la population civile en tant que boucliers humains à Mossoul et ouvrent le feu sur ceux qui essaient de fuir la ville. Depuis le début de l’opération militaire dans la région, près de 39 000 civils ont fui les combats et ont gagné les camps de réfugiés.
Alors que l’armée irakienne avance vers le centre de Mossoul, le flux de la population désirant quitter la ville a considérablement augmenté. Depuis le début de l’opération militaire, près de 39 000 civils ont gagné les camps de réfugiés fuyant les combats.
« Nous venons du quartier Elires, à l’est de Mossoul. (…) Depuis quatre jours, des combats acharnés avaient lieu ici. (…) De manière générale, les terroristes attaquaient la nuit et l’armée irakienne — le jour. Avec les affrontements permanents, nous ne sortions même pas de la maison. Daech utilisait la population civile en tant que boucliers humains, ils ne nous laissaient pas quitter la ville. Ils nous demandaient de rester dans la ville et de combattre contre l’armée irakienne », raconte Muhammed Issa, 38 ans, habitant de Mossoul qui a réussi à fuir la ville, dans un commentaire pour Sputnik.
Selon lui, ils ont eu l’opportunité de fuir quand les terroristes de Daech ont perdu le contrôle de plusieurs positions dans le quartier. Muhammed Issa précise que lors de leur fuite, les terroristes ont ouvert le feu sur eux, faisant 6 morts et 12 blessés.
« Les combattants de Daech ne laissaient personne fuir. Ils ouvraient le feu sur tous ceux qui essayaient de fuir. Les pneus ont été troués pour que les gens ne puissent pas partir avec leurs voitures. (…) Quand nous fuyions, les terroristes de Daech pilonnaient les rues où nous nous trouvions. Finalement, plusieurs personnes ont péri, beaucoup ont été blessées », indique Kewser Eli, 73 ans, habitante de Mossoul qui a également réussi à quitter la ville, à Sputnik.
L’opération visant à déloger le groupe terroriste Daech de la ville irakienne de Mossoul a été lancée le 17 octobre dernier. L’armée irakienne a déjà connu des avancées importantes. Selon les estimations du représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) pour l’Irak Jan Kubis, l’opération pourrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’hiver.
Source: Divers