Le Kurde Barham Saleh tout juste élu haut la main président de l’Irak a chargé mardi soir l’indépendant Adel Abdel Mahdi de former un gouvernement.
Moins de deux heures après avoir écrasé son concurrent, Fouad Hussein, par 219 voix contre 22 au Parlement, M. Saleh, ancien vice-Premier ministre irakien et Premier ministre du Kurdistan, a chargé M. Abdel Mahdi –lui aussi ancien vice-président du pays– de former un nouveau cabinet, avec une célérité inhabituelle.
Le poste de président de la République est honorifique en Irak –où le pouvoir est en réalité entre les mains du chef de gouvernement. Mais la défaite de M. Hussein est un nouveau coup dur pour Massoud Barzani, l’ancien président du Kurdistan autonome dont le référendum d’indépendance avait tourné au fiasco en 2017. M. Hussein a été durant plus d’une décennie son directeur de cabinet.
« Question réglée »
Après l’élection en septembre du président du Parlement, un musulman sunnite, Mohammed al-Halboussi, et celle du président de la République, il ne restait plus qu’un poste-clé à pourvoir: celui de Premier ministre, réservé à un musulman chiite.
Saleh avait 15 jours pour charger le candidat désigné par la plus large coalition au Parlement de former un gouvernement.
Qais al-Khazali, fondateur et leader du groupe Asaïb Ahl al-Haqq une des composantes des Hachd al-Chaabi, fut le premier à féliciter Barham Saleh pour élection.
Pour sa part, Ahmad al-Assadi, le porte-parole l’Alliance de la Victoire (Hachd al-Chaabi), a assuré lors d’une conférence de presse au Parlement que « la plus large coalition a réglé la question en nommant le Premier ministre », laissant entendre que son mouvement en faisait partie.
Source: Avec AFP