Le journaliste du Times Anthony Loyd, capturé en 2014 avec un collègue par des rebelles alors qu’ils couvraient le conflit en Syrie, affirme qu’un de ses ravisseurs fait désormais partie d’un groupe de combattants soutenus par les forces américaines.
Anthony Loyd avait alors été touché à la jambe par des tirs, et le photographe Jack Hill sévèrement battu, selon le récit du quotidien britannique.
Les deux journalistes avaient finalement été libérés sur ordre d’un commandant local de rebelles.
Dans un article publié samedi dans le Times, Lloyd explique avoir récemment reconnu celui qui avait tiré sur lui, dans une vidéo montrant des combattants rebelles « appartenant tous à un groupe soutenu par la CIA », l’agence de renseignements américaine.
« Il avait tiré sur moi au milieu d’une foule de spectateurs après m’avoir sauvagement frappé, en m’accusant d’être un espion de la CIA. Maintenant, à ce qu’il semble, il travaille pour elle », écrit Anthony Lloyd.
« De tels hommes sont les derniers alliés en date des Occidentaux contre (le groupe) Etat islamique en Syrie », ajoute-t-il en expliquant avoir demandé, en vain, à l’armée américaine comment un « ravisseur notoire (…) pouvait avoir réussi à passer les procédures de vérification américaines ».
Les militaires américains avaient lancé début 2015 un programme de 500 millions de dollars destiné à former et équiper des combattants syriens désireux de se battre contre l’EI.
Cet effort, réformé à l’automne dernier après un démarrage calamiteux, concerne surtout aujourd’hui des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui se battent en ce moment dans le nord de la Syrie, et qui sont assistés sur le terrain par des forces spéciales américaines.
Mais d’autres combattants ont été aidés dans le sud du pays se rattachant à l’Armée syrienne libre (ASL), selon les rares informations fournies par le Pentagone.
Source: AFP