Sous l’administration d’Obama, les forces américaines sont entrées en Syrie dans le cadre d’une coalition internationale prétendument anti-Daech en prétextant lutter contre les groupes terroristes et restaurer la sécurité et la stabilité dans la région.
Après l’échec de Daech en Syrie, Washington n’a plus de prétexte pour justifier la poursuite de sa présence dans ce pays.
Le président actuel, Donald Trump, avait auparavant déclaré qu’il retirerait les troupes américaines de Syrie immédiatement après la chute de Daech. Mais en dépit de toutes les déclarations qu’il avait faites dans le passé, il semble qu’il n’avait en réalité aucune envie de quitter le pays.
Aujourd’hui, après avoir découvert que l’idée de la formation de « l’OTAN-arabe » était irréalisable en raison de la division grandissante au sein des pays arabes, Trump cherche un nouveau prétexte pour maintenir sa présence militaire à l’est de l’Euphrate et avoir ainsi une part du soi-disant « gâteau syrien ».
Pourquoi les États-Unis ont-ils choisi l’est de l’Euphrate ?
Les territoires situés à l’est de l’Euphrate représentent environ un tiers du territoire de la Syrie et sont considérés comme la partie du pays la plus riche en ressources. 90 % du pétrole, du gaz, ainsi que la moitié du blé et du coton sont produits dans cette région, et c’est ce que Trump, qui gouverne son pays avec la logique d’un commerçant, se refuse d’abandonner.
Outre l’intérêt économique de cette région pour la Maison-Blanche, le nord de la Syrie revêt également une importance stratégique et militaire, car cette région a des frontières communes avec l’Irak et la Turquie et permet aux États-Unis d’étendre leur influence dans toute la région en reliant leurs bases militaires en Irak à celles en Syrie.
L’expulsion de l’Iran, la restauration de la paix et la propagation de la démocratie sont les nouveaux prétextes des États-Unis.
En ce qui concerne l’expulsion des conseillers militaires iraniens du territoire syrien, ardemment souhaitée par Washington, le gouvernement syrien a déclaré à plusieurs reprises que la présence de l’Iran en Syrie était légale et que le gouvernement syrien l’avait demandée. De même, les responsables iraniens ont affirmé à plusieurs reprises qu’à l’instant même où le gouvernement syrien demanderait à Téhéran de procéder au retrait de ses forces, ces dernières quitteraient la Syrie.
Même les Kurdes interagissent avec prudence avec Washington, surtout après que les États-Unis les ont abandonnés en Syrie et en Irak. Cela pourrait justifier les efforts des Kurdes pour créer de nouveaux canaux afin de poursuivre les négociations avec le gouvernement syrien.
À mesure que le temps passe, tout le monde finira par se rendre compte que la stratégie de Washington est vouée à l’échec.
Source: Avec PressTV