Mains derrière la tête, collés au mur pour certains, en rang et entouré de nombreux policiers : des dizaines de lycéens ont été arrêtés à Mantes-la-Jolie ce 6 décembre, jour d’une mobilisation étudiante émaillée de violents incidents en France. Les images de cette interpellation pour «participation à un attroupement armé» ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, cumulant des centaines de milliers de vues.
Plusieurs commentateurs se sont dit choqués par la scène, estimant notamment, à l’instar de l’ex-insoumis Djordje Kuzmanovic : «Les 145 lycéens arrêtés de Mantes-la-Jolie sont traités comme s’ils allaient être exécutés. Macron pète les plombs !»
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a pour sa part évoqué des «images insoutenables», alors que l’écologiste Cécile Duflot a jugé la scène «simplement intolérable».
«Que penser d’un pouvoir qui traite ainsi sa jeunesse? Qu’il ne tient que par la force des matraques. Qu’il n a plus d’avenir. Qu’il est à l’agonie», a écrit le député François Ruffin.
Pour la seule journée du 6 décembre, plus de 700 lycéens ont été interpellés en France le 6 décembre. La mobilisation a été marquée une nouvelle fois par des incidents parfois violents, avec notamment des jets de projectiles, de cocktails Molotov, ou encore des incendies de voitures. Près de 280 établissements scolaires ont été perturbés, dont 45 ont été bloqués.
A Mantes-la-Jolie en particulier, deux voitures avaient été incendiées durant la nuit à proximité du lycée Saint-Exupéry. Des heurts avaient éclaté avec la police. Le commissaire de la ville, a expliqué vouloir «interrompre un processus incontrôlé».
Source: Avec RT