Dans la province d’Idleb, l’Occident et la Turquie ne semblent pas vouloir la même chose, estime le centre d’études pour le Moyen-Orient Firil. Mais leurs objectifs n’en demeurent pas moins proches l’un de l’autre, tout en s’entrecoupant sur le refus de restituer cette region du nord-ouest de la Syrie au pouvoir syrien.
S’agissant du premier, il veut transformer la province d’Idleb en une province indépendante pour y implanter définitivement les groupes terroristes et les membres de leurs familles, dont ceux d’origine européenne.
Le centre d’études Firil écrit à ce propos:
« L’Europe n’est pas concernée par la stabilité de la situation en Syrie. Ce qui lui importe est que les terroristes, y compris ceux de nationalité européenne, restent éloignés de son territoire… l’Europe ne voit aucun inconvénient à la sécession de cette région et son transfert à Erdogan.
Il ajoute que ce qui est important pour les Etats-Unis c’est l’instabilité de la situation en Syrie. « Peu leur importe où iront les terroristes du moment que leur pays est éloigné et tant qu’ils n’atteindront pas Washington. Leur arrivée en Europe et ailleurs est même une bonne chose afin de stimuler la « guerre contre le terrorisme » menée par les USA ».
Toujours selon ce centre, l’essentiel pour Washington est de faire perpétuer dans le nord-ouest syrien le statu quo de « ni guerre, ni paix.»
Quant à la Turquie, elle a d’autres objectifs, estime Firil qui écrit :
« La Turquie cherche à faire d’Idlib et des campagnes du nord et de l’ouest d’Alep un territoire turc, il n’y a aucun doute là-dessus, et tente d’intégrer tous les terroristes dans une armée appelée « Armée nationale », et c’est « l’Armée des Frères musulmans »
Il cite ailleurs.
« La Turquie gagne du temps et la turkisation progresse très rapidement, ainsi que la préparation d’une armée de Frères Musulmans qui sera la rivale de l’armée syrienne, ou, au mieux, sera intégrée à l’armée syrienne, selon les plans d’Erdogan !
En guise de conclusion, Firil juge que ces objectifs européens et turcs ne sont ni dans l’intérêt de la Syrie, ni dans ceux de la Russie.