Le Président russe Vladimir Poutine a salué la décision de Donald Trump de retirer les forces américaines de Syrie, tout en restant toutefois bien sceptique.
«En ce qui concerne le retrait des troupes américaines, je ne sais pas ce qui en est. Les États-Unis sont présents en Afghanistan depuis 17 ans. Et presque chaque année ils parlent de retirer leurs troupes. Mais ils y sont toujours présents», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse annuelle à Moscou.
«Nous ne voyons pas encore les indices du retrait des troupes américaines, mais j’admets que cela est possible», a ajouté Vladimir Poutine, rapporte l’agence russe Sputnik.
Le 19 décembre, la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders, a annoncé que conformément à la décision de Donald Trump, les États-Unis avaient entamé le retrait de leurs troupes du territoire syrien. Elle a pourtant précisé que les États-Unis et leurs alliés seraient toujours prêts à revenir en Syrie pour protéger les intérêts américains.
Quelques heures avant la déclaration de la Maison-Blanche, le Président américain a posté le tweet suivant: «Nous avons vaincu Daech en Syrie, ma seule raison d’y rester pendant la présidence».
Damas approuve la composition du comité constitutionnel
Lors de sa conférence de presse, le numéro un russe a assuré aussi avoir reçu l’approbation de son homologue syrien sur la composition du comité constitutionnel syrien.
«Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous nous sommes entièrement mis d’accord sur cette liste avec le Président Assad. Il a proposé 50 personnes et a participé à la formation [d’une liste, ndlr] de 50 autres personnes représentant la société civile. Bien que tout le monde ne lui plaise pas, il l’a approuvée», a-t-il précisé.
Il a ajouté que cette liste avait déjà été soumise à l’Onu mais que Staffan de Mistura avait «adopté une attitude d’attente».
«[Sergueï] Lavrov m’a informé hier que sous la houlette de nos partenaires d’Allemagne, de France et des États-Unis, des responsables de l’Onu, dont M.de Mistura, avaient adopté une attitude d’attente», a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a fait part de son espoir que ce travail serait achevé au début de l’an prochain et que la prochaine étape de la résolution de la situation en Syrie, l’étape politique, pourrait ensuite être entamée.
Les ministres des Affaires étrangères turc, russe et iranien ont annoncé mercredi, par l’intermédiaire de Téhéran, s’être accordés sur la constitution des trois listes du comité qui serait chargé de rédiger une nouvelle Constitution pour la Syrie.
La grande conférence de presse du Président russe se déroule cette année ce jeudi, dans le Centre du commerce international de Moscou. Un nombre record de journalistes russes et étrangers a été accrédité à cette occasion, soit 1.702 personnes au total, selon Sputnik.
Source: Avec Sputnik