Téhéran lance la vente de son pétrole en monnaie nationale. C’est ce qu’a affirmé ce mercredi 26 décembre le ministre iranien du Pétrole, en précisant que les plus hautes autorités du pays avaient donné leur accord pour la vente de trois millions de barils, avec possibilité de paiement intégral en rial iranien.
L’Iran vendra trois millions de barils de pétrole en monnaie nationale, le rial iranien, en bourse. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi 26 décembre Bijan Zanganeh, le ministre iranien du Pétrole, devant la chambre des représentants du pays, selon l’agence de presse officielle iranienne IRNA. Le responsable a précisé que son département avait reçu l’autorisation des trois plus hautes autorités du pays pour effectuer cette vente, selon la même source.
«Nous avons reçu l’autorisation du Président de la République, du président du parlement et du président de la Cour suprême pour vendre environ trois millions de barils de pétrole en bourse en rial iranien», a déclaré le ministre.
Dans le même temps, le responsable a rassuré les opérateurs économiques qui seraient intéressés par l’achat dans la monnaie du pays de l’or noir iranien: «ils pourront l’exporter sans aucun obstacle».
Tout en rappelant que, depuis le mois d’octobre, l’Iran a procédé à deux opérations de vente de son pétrole dont il a permis le règlement en monnaie nationale d’une partie du prix, M. Zanganeh a annoncé le lancement de la troisième phase sous peu: «Nous allons lancer la troisième opération de vente du pétrole en bourse, avec la possibilité pour le client de régler la totalité de la somme en rial iranien ou en devise», a-t-il précisé.
Lors des deux premières opérations citées ci-dessus, l’acheteur était tenu de payer 20% du prix en rial iranien et 80% en devises fortes.
L’Inde a signé le 5 novembre 2018 un accord bilatéral avec l’Iran en vue d’abandonner tout paiement en dollars dans le commerce du pétrole et ce à la faveur de la monnaie nationale, selon le journal Business Standard.
En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien conclu en juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien ont été introduites au début du mois de novembre.
Source: Sputnik