Interrogé sur les démarches que les forces françaises envisagent d’adopter après le retrait américain, le chef de la diplomatie française a expliqué qu’une solution politique serait un préalable au départ français.
«Nous sommes présents en Irak, nous sommes très modestement présents en Syrie en accompagnement des Américains. Évidemment, quand il y aura une solution politique, nous nous retirerons», a indiqué Jean-Yves Le Drian, s’exprimant dans La Matinale sur Cnews.
Selon le chef de la diplomatie française, le combat contre Daech n’est pas fini, le groupe djihadiste étant toujours présent en Syrie et en Irak, de manière clandestine.
«Daech n’a pas été totalement vaincu. Il faut poursuivre le combat jusqu’au bout et c’est la principale préoccupation de la France. Si la France est là, dans la coalition, c’est parce qu’elle combat le terrorisme de Daech qui a touché notre pays au cours des dernières années», a-t-il poursuivi.
Qualifiant d’«incompréhensible» la décision de Donald Trump de se retirer de Syrie, M. Le Drian a indiqué que «les Kurdes de Syrie étaient les meilleurs alliés» de la France sur le terrain, tout en ajoutant que le départ américain les mettait en difficulté.
«Il faut que les Kurdes de Syrie soient respectés», a-t-il appelé promettant d’évoquer le problème au niveau international. Le 19 décembre, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient écrasé Daech en Syrie, précisant que la lutte contre le groupe terroriste était la seule raison de la présence militaire américaine dans le pays.
Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a rapidement présenté sa démission et a publié une lettre évoquant ses divergences avec Donald Trump sur des questions clés. Plus tard, la Maison Blanche a publié un communiqué déclarant que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs militaires de Syrie.
Source: Sputnik