Dans le cadre de sa politique de lutte contre le cancer, l’Algérie va doter son centre de la wilaya d’Ouargla, dans le sud du pays, d’un service de médecine nucléaire, a indiqué le directeur de la Santé et de la population de la ville.
Un nouveau service de médecine nucléaire flambant neuf au Centre régional anticancéreux (CAC) dans la wilaya (région) d’Ouargla, dans le sud de l’Algérie, ouvrira ses portes avant la fin du premier trimestre 2019, selon Fadel Sadek, directeur de la Santé et de la population de cette région, cité par l’Algérie Presse Service (APS). À l’instar de tous les autres services du CAC, celui-ci sera dirigé par une équipe médicale algéro-cubaine.
Le service en question sera doté d’équipements médicaux de haute technologie, consistant en deux appareils caméra-gamma et d’un labo-chaud, a indiqué le responsable.
Selon l’APS, ces nouveaux équipements viennent s’ajouter à l’acquisition en 2019 d’un nouvel accélérateur linéaire et d’un appareil d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) en 2018.
Concernant la mission de ce nouveau service de médecine nucléaire, M.Sadek a affirmé à l’APS que de grands espoirs reposent dessus. En effet, il est appelé à fournir aux cancéreux des analyses et diagnostics médicaux pointus, notamment en termes de dépistage précoce des maladies cancéreuses.
En Algérie, le nombre de personnes atteintes par les différents types de cancers connait une progression inquiétante ces dernières années, selon le docteur Djamila Nadhir, vice-directrice du service des maladies non-transmissibles au ministère algérien de la Santé. Dans un entretien accordé dimanche 3 janvier à la chaine une de la radio nationale, Mme Nadhir met en cause les mauvaises habitudes alimentaires des Algériens, aggravées par la sédentarité. À ceci s’ajoute le tabagisme à l’origine de nombreux cancers des poumons, a-t-elle encore souligné.
Dans ce sens, se référant aux résultats d’une étude coréalisée par l’Algérie et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2017, la responsable a indiqué que seuls 14,9% des Algériens prennent en compte les conseils de l’OMS en matière d’alimentation, à savoir la nécessité de manger trois légumes et deux fruits chaque jour.
En plus des mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité est un facteur aggravant: «La sédentarité [le fait de passer plusieurs heures par jours sans activités physique, ndlr] touche 25% des Algériens, soit un Algérien sur 4», a-t-elle expliqué, d’après la même étude de 2017, en affirmant que les femmes sont beaucoup plus touchées que les hommes. Elles sont une sur trois à être sédentaires, a-t-elle ajouté.
Source: Sputnik