Bagdad et Washington sont tombés d’accord sur le retrait de militaires américains de Syrie via le territoire irakien, a-t-on appris du conseiller du Premier ministre irakien.
Abdelkarim Mustapha, conseiller du Premier ministre irakien, a fait part, le mardi 19 février, d’un accord, signé entre Bagdad et Washington, sur le retrait de militaires américains de Syrie.
Dans un entretien exclusif accordé à l’agence de presse Sputnik, Abdelkarim Mustapha a déclaré que les États-Unis et l’Irak avaient convenu que le retrait de militaires américains de Syrie s’effectuerait via le territoire irakien.
« Les États-Unis ont déclaré à Bagdad que les militaires américains se retireraient de Syrie aux alentours du mois d’avril », a réaffirmé Abdelkarim Mustapha.
Selon le responsable irakien, « les militaires américains se retireront de Syrie après avoir accompli leur mission dans l’est de l’Euphrate et dans le village d’al-Baquz, situé à l’est de Deir ez-Zor ».
Le président américain Donald Trump a annoncé, le 19 décembre, sa décision brutale de retirer ses troupes du territoire syrien, la justifiant par ce qu’il a appelé « la fin de Daech ».
Or, Donald Trump s’est vu contraint de reporter le retrait de ses militaires sur fond d’une vague d’oppositions à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur des États-Unis.
Depuis, une partie des militaires américains ont été déployés dans le nord de l’Irak, ce qui a suscité une vague de critiques chez les Irakiens.
Les partis et alliances politiques d’Irak s’opposent vivement à la présence de troupes américaines sur le territoire d’Irak et essaient de faire adopter une loi au Parlement interdisant la présence de forces militaires étrangères sur le sol irakien.
La commission pour les affaires juridiques du Parlement irakien a reçu, en décembre, un projet de loi qui vise à mettre fin à la présence des forces étrangères sur le sol irakien. Ce projet de loi sera soumis au Parlement après sa finalisation.
Suite à la diffusion des informations indiquant que les troupes américaines étaient en train de créer une nouvelle base militaire sur les frontières irako-syriennes dans la province d’al-Anbar à l’ouest de l’Irak, la chaîne de télévision locale irakienne Afaq a diffusé un rapport montrant le transfert des véhicules militaires américains dans la région en question. Ce qui, selon la chaîne, signifie que Washington tente de stabiliser sa présence militaire sur le sol irakien.
Le nombre de bases militaires dont disposent les États-Unis en Irak oscille entre 6, 8, et 12 selon différentes estimations, tandis que le nombre de leurs soldats est de 5 000 à 12 000 selon des sources informées citant les députés du Parlement irakien.
Source: PressTV