La riposte à la décision du gouvernement britannique de placer tout le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes est venue du parti travailliste lui-même pour qui cette décision est destinée à le diviser.
Selon la télévision libanaise Al-Mayadeen Tv, le parti travailliste accuse Javid en personne, d’être derrière cette décision parce qu’il aspire à succéder au Premier ministre Thereza May et il voudrait passer pour quelqu’un de ferme sur la question du Hezbollah et son interdiction et sur la confiscation de la nationalité de ceux qui se sont rendus en Syrie pour rejoindre Daech, rapporte le correspondant d’al-Mayadeen.
Javid « aurait dû prendre une telle décision d’une façon objective et impartiale et à la lumière de données et non pas en fonction de ses ambitions de parvenir au pouvoir », a-t-il objecté dans son communiqué.
Rappelant que le ministère des Affaires étrangères britannique a toujours considéré que le fait de préserver les relations diplomatiques avec le Hezbollah servait les intérêts britanniques, le texte soupçonne ce ministre d’origine pakistanaise de vouloir soumettre cette décision au vote du Parlement dans le but spécifique de diviser le parti travailliste car il sait que certains de ses membres voteront pour et d’autres non.
Le parti travailliste sait très bien que Javid voudrait embarrasser le numéro un des travaillistes, Jeremy Corbin en raison de son soutien aux mouvements de résistance en Palestine et au Liban sachant qu’il avait invité des députés des deux organisations au Parlement britannique. Depuis son élection à la tête de ce parti, il est victime de pressions énormes, exacerbée par les éléments pro israéliens. L’accusation d’antisémitisme étant l’épée de Damoclès brandie en face de ceux qui défendent la cause palestinienne.
La France aussi a pris ses distances par rapport à cette décision. Par la voix de son président Emmanuel Macron qui a assuré que son pays ne mettra jamais un parti libanais représenté dans le gouvernement dans sa liste terroriste. Tout en rappelant considérer sa branche militaire comme étant une organisation terroriste.