De plus en plus de pays sont en train de rapatrier leur or des Etats-Unis qui ont longtemps été leurs dépôts, a révélé l’agence russe Sputnik, qui s’est interrogée sur les raisons de ces décisions.
Cela a commencé par la Turquie qui a rapatrié toutes ses réserves des coffres américains (27,8 tonnes), puis s’est poursuivi par l’Allemagne (300 tonnes) et les Pays-Bas (120 tonnes) qui l’ont fait partiellement et aujourd’hui, c’est l’Italie qui compte faire de même.
Le Venezuela par contre n’arrive pas depuis 2012 à rapatrier ses 160 tonnes d’or – soit 9 milliards de dollars environ. Washington l’utilise manifestement comme instrument de pression.
Selon Sputnik, il y a dix ans, près de 60 pays stockaient leur or aux États-Unis – essentiellement pour protéger les réserves en cas de conflits armés et accroître la liquidité.
En 1960, le Trésor américain a affirmé que 261 millions d’onces d’or sont conservées à Fort Knox et dans d’autres coffres. Depuis toutes les tentatives d’organiser une nouvelle vérification ont été bloquées par le Congrès.
La volonté de rapatrier les lingots des États-Unis est donc très révélatrice, d’autant que ces dernières années des doutes subsistent sur le fait que les Américains stockent correctement l’or d’autres pays.
Certains supposent que les Américains utilisent tout simplement l’or des autres à leurs fins: ils le louent aux banques qui l’utilisent sur le marché afin de contrôler la valeur du métal précieux.
D’autres raisons évidentes pour ce reflux d’or des États-Unis qui est pratiquement ininterrompu, d’apres Sputnik: la hausse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale (Fed), la pression sur l’euro et d’autres monnaies, le renforcement des risques géopolitiques et les guerres commerciales déclenchées par Washington contre le monde entier.
Sur cette toile de fond, l’économie mondiale s’efforce de réduire sa dépendance envers le dollar. L’or est un moyen de protection fiable contre la crise et les troubles financiers, mais il n’est plus confié aux Américains. Rien ne prouve que Washington, qui recourt de plus en plus à la pression financière, ne gèlera pas les actifs des pays «indésirables».
Source: Avec Sputnik