Le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Pak Myong-guk, est arrivé le mardi 30 avril à Damas, où il a rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem. Celui-ci a remercié la Corée du Nord pour le soutien indéfectible qu’elle a témoigné à la Syrie.
Les deux parties ont également discuté des voies susceptibles d’élargir les relations, historiquement amicales, entre les deux pays, ainsi que la coopération bilatérale au sein des organisations internationales.
Le chef de la diplomatie syrienne a par ailleurs indiqué que son pays continuerait à soutenir Pyongyang, et à être solidaire avec la nation nord-coréenne dans sa lutte contre les politiques hostiles des États-Unis.
Pour les analystes politiques, cette visite aurait néanmoins un double sens : sur le plan commercial, l’État syrien est littéralement engagé dans la mise en œuvre d’une voie stratégique qui vise à relier l’Iran à la Méditerranée via l’Irak. Cette autoroute stratégique, qui devrait être connectée aux Routes de la soie, intéresserait vivement la Corée du Nord. Mais ce n’est pas tout.
Début avril, l’aviation israélienne a pris pour cible la localité de Masyaf à Hama, affirmant avoir visé un centre de recherche où travaillaient des experts nord-coréens et biélorusses. Cette information n’a été confirmée ni par les sources syriennes ni par les sources indépendantes. Toutefois, elle témoigne de l’inquiétude israélienne concernant les coopérations Damas-Pyongyang.
Les batteries de missiles S-200 syriens, particulièrement performantes depuis le début de la guerre en 2011, surtout dans le cadre de la défense antiaérienne contre les frappes d’Israël, pourraient être optimisées très prochainement. Certaines sources n’écartent pas la livraison prochaine à la Syrie de missiles antimissiles nord-coréens plus performants, ce qui n’est pas une très bonne nouvelle pour Israël.
Surtout que l’arsenal balistique de Pyongyang ne se limite pas aux S-200 et qu’il comprend également des Hwasong-14, batteries antimissiles intermédiaires entre les S-200 et S-300.
Les deux pays ont aussi en commun leur politique hostile à l’hégémonie américaine dans le monde. Ce front ne cesse de s’élargir et de souder.
Source: Avec Press Tv