Le développement des systèmes de défense antiaérienne yéménite est en phase finale, a confirmé le site d’informations arabe Rai Al-Youm dans un article signé Kamel al-Moameri.
Dans son article intitulé « les combattants d’Ansarullah sont-ils capables de chasser les bombardiers de la coalition et de changer l’équation militaire? », ce dernier s’interroge : « Quelle est la prochaine surprise d’Ansarullah et où aura-t-elle lieu celle-ci ? ».
« Que signifie les déclarations des dirigeants d’Ansarullah qui disent être entrés dans la dernière phase de développement et de fabrication des systèmes de défense antiaérienne » ?, « Est-ce les missiles de la défense antiaérienne seront en mesure d’intercepter les bombardiers de dernier cri saoudo-émiratis ?, et « En quoi cela changera-t-il la donne, si les forces d’Ansarullah y parviennent même en partie ? », s’interroge encore l’auteur de cet article.
« Ce n’est pas la première fois que le gouvernement yéménite du salut national évoque le développement du système de défense antiaérien et son redéploiement. Mais les récentes remarques du ministre yéménite de la Défense sur le passage à la dernière phase de la fabrication de ce système antiaérien sont lourdes de sens. Il suffit, en effet, de déployer ces systèmes de défense aérienne dans différentes régions pour protéger le Yémen contre les frappes d’agression saoudienne», a-t-il fait savoir.
La question est plus frappante lors qu’on apprend qu’en dépit des dépenses d’environ 10.000 de dollars, les systèmes de défense aérienne mis en place en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis se sont avérés incapables d’identifier les drones yéménites qui ont, déjà, visé des cibles à Abou Dhabi, Dubaï et Riyad. Un exemple récent de la performance de la a DCA yéménite, déployée à Sanaa, Hodeïda voire certaines zones de conflit à Najrane, la destruction du drone américain, fleuron de l’industrie d’armement des États-Unis, un paradoxe qui suscite de nombreuses questions, analyse al-Moameri.
« L’entrée en servie imminente du système de défense antiaérienne yéménite intervient à un moment où les combattants ont pris le dessus sur les fronts de combat», précise l’auteur de cet article et indique : « De l’étape défensive, les combattants d’Ansarullah sont passés à l’offensive. Les systèmes de défense antiaérienne doivent donc être installés pour chasser les avions de la coalition pro-Riyad qui visent les combattants sur les champs de bataille et les zones résidentielles dans les villes».
« Le moment est donc venu pour lancer des opérations offensives visant à libérer les zones occupées par les forces yéménites soutenues par la coalition d’agression. Les autorités à Sanaa confirment que les avions ennemis ne seront pas de survoler, en toute tranquillité, le ciel du Yémen », a-t-il noté.
« En raison des questions hautement secrètes au sujet de la capacité défensive d’Ansarullah, de nombreuses questions restent pour l’instant sans réponse. Mais, nous savons que le Yémen disposait à l’époque de l’ancien président yéménite, Ali Abdallah Saleh, des systèmes de missiles sol-air Buk-M1 et Osa, des missiles qui n’avaient été utilisés pour des raisons techniques. Le pays possédait également des missiles antiaériens SAM-6 ainsi qu’un nombre de missiles sol-air Sam-7 ou Igla. Au premier jour de l’opération d’envergure contre le Yémen, la coalition d’agression saoudienne a fait état du démantèlement total de tous ces systèmes. Mais en janvier 2018, le porte-parole de la coalition saoudienne a reconnu le renforcement de la capacité militaire d’Ansarullah. Ce qui est considéré comme un défaut majeur pour une coalition ayant imposé un blocus terrestre, aérien et maritime au Yémen », a rappelé l’auteur.
« Dans les jours à venir, plus de détails seront révélés sur la capacité de la DCA du gouvernement yéménite du salut national face aux F-15, F-16, Eurofighter Typhoon et Tornado de la coalition saoudienne. Reste à savoir si Ansarullah parvient à faire changer la donne militaire en sa faveur? », a conclu Moameri.
Source: PressTV