Le cardinal Béchara Raï s’en est pris de nouveau au Deal du siècle, refusant que la ville sainte de Jérusalem al-Quds puisse être la capitale d’Israël ou la capitale nationale des juifs et assurant que les peuples se valent par leur dignité qui n’est pas à vendre.
Selon le patriarche d’Antioche et de tout l’’Orient, le patriarcat maronite est hostile à cet accord mis au point par l’administration Trump pour mettre un terme au conflit arabo-israélien au détriment des droits palestiniens.
« Le droit des palestiniens réside dans le fait qu’ils aient leur Etat et il est de leur droit de revenir vers leurs patrie », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec la télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
Et le patriarche libanais de poursuivre : « si vous voulez aider les Palestiniens, aidez-les à résoudre leur problème qu’ils attendent depuis 70 ans. Nous sommes contre le fait d’acheter les peuples avec de l’argent ».
Le prélat libanais avait précédemment critiqué cet accord le 5 juin 2019, y voyant une menace contre « l’identité » chrétienne du Liban.
Le Deal du siècle « menace l’identité du Liban et de ses citoyens » car il « vise à installer les Palestiniens et les Syriens déplacés dans leurs pays hôtes », en échange de compensations financières.
Le dimanche 30 juin, son éminence s’est aussi adressé aux réfugiés syriens leur conseillant de ne pas sacrifier leur patrie.
« La Syrie est votre pays, votre histoire, votre culture, et votre civilisation, si vous ne tentez pas de retourner dans votre pays cela voudra dire que vous menez de vos propres mains une guerre qui sera beaucoup plus laide que la première guerre », a-t-il affirmé.
Et de poursuivre : « la première guerre vous a été imposée, elle a détruit la pierre mais aujourd’hui c’est vous détruisez votre identité votre culture et votre civilisation… à ceux qui requièrent l’aide des Etats-Unis,…, à nos frères syriens je dis qu’ils se doivent de s’entraider pour bâtir vos maisons en Syrie, pour trouver du travail dans votre pays et non pas au Liban ».
Et en s’adressant aux peuples arabes, il a conclu : « préservez la dignité des peuples, des Palestiniens, des Syriens, des Irakiens… les peuples se valent par leur dignité, et la dignité ne se vend ni ne s’achète pas ».