En pleine guerre commerciale avec les États-Unis suivie par la vente d’armes à Taïwan, Pékin aurait envoyé des troupes au Venezuela.
Des troupes chinoises auraient récemment été aperçues à l’intérieur du Venezuela, a rapporté Conflicts News Worldwide dans un Tweet publié le dimanche 14 juillet.
L’observateur du conflit indique que les troupes chinoises se trouvaient dans la région de Fuerte Tiuna au Venezuela, ajoutant que certains rapports affirmaient que ces soldats participaient à un échange éducatif entre les forces spéciales chinoises et vénézuéliennes.
Le gouvernement chinois a affirmé qu’il n’avait envoyé aucune force au Venezuela pour défendre le pays ou participer à une action militaire. Tandis que la Chine et le Venezuela entretiennent des relations étroites allant jusqu’à la coopération économique et politique.
Il s’agirait d’une riposte de la part du gouvernement chinois à la guerre commerciale déclenchée par Washington, mais aussi à la vente des armes de fabrication américaines à Taïwan, province revendiquée par la Chine qui la considère comme la question la plus sensible dans ses relations avec les États-Unis. Pékin est allé plus loin en annonçant vendredi imposer des sanctions aux entreprises américaines impliquées dans l’accord portant sur la vente de 2,2 milliards de dollars d’armes à Taïwan.
Le gouvernement et les entreprises chinois vont rompre leurs relations commerciales avec les entreprises américaines vendant des armes à Taïwan, a annoncé ce lundi 15 juillet le ministère chinois des Affaires étrangères qui cité par Reuters, a refusé de donner des détails sur les sanctions susceptibles d’aggraver des relations déjà sombres avec Washington.
Sur fond des différends sino-américains, Reuters a annoncé aujourd’hui que l’opposition du Venezuela était prête à retourner à la Barbade pour poursuivre ses discussions avec le gouvernement du président Nicolas Maduro dans le cadre des efforts déployés pour résoudre la crise politique qui frappe depuis janvier de plein fouet le pays.
Les deux parties se sont rencontrées dans l’île des Caraïbes la semaine dernière dans le cadre des négociations menées par la Norvège, mais sont revenues jeudi pour des consultations sans annoncer un accord.
L’équipe de communication du chef de l’opposition Juan Guaido a déclaré sur Twitter que la délégation revenait « pour réaliser un changement qui puisse mettre fin aux souffrances des Vénézuéliens ».
L’opposition vénézuélienne se méfie de Maduro, arguant que ce dernier a auparavant utilisé le dialogue pour stabiliser son pourvoir et risquerait donc de remettre en œuvre sa tactique.
Après avoir qualifié de fraude la réélection de Maduro en 2018, Guaido a invoqué début 2019 la constitution pour assumer une présidence intérimaire rivale. Maduro appelle Guaido « la marionnette des États-Unis », lui incombant les problèmes économiques dus aux sanctions américaines destinées à le forcer à quitter ses fonctions, a jugé Reuters.