Le prince Ali bin al-Hussein de Jordanie a publié une photo sur Twitter en soutien à sa sœur, la princesse Haya, engagée à Londres dans une bataille judiciaire contre son mari, le souverain de Dubaï Mohammed ben Rached al-Maktoum.
Sur la photo postée tard mercredi soir, le prince Ali entoure la princesse Haya de son bras sur un canapé tandis que la légende indique simplement « Aujourd’hui avec ma sœur, la prunelle de mes yeux, Haya bint al-Hussein ».
C’est l’un des premiers commentaires publics de la famille royale jordanienne sur le différend qui oppose les deux époux.
Mardi, la princesse Haya, en fuite depuis des mois, a demandé à bénéficier d’une mesure de protection contre un mariage forcé qui pourrait concerner un des deux enfants qu’elle a eus avec l’émir.
La fille du défunt roi Hussein de Jordanie et demie sœur du roi Abdallah II, âgée de 45 ans, a également demandé une mesure de protection contre des brutalités et réclamé la tutelle de ses enfants, une fille de 11 ans et un garçon de 7 ans, lors de l’audience.
Le souverain de Dubaï, représenté par ses avocats à Londres, a de son côté réclamé durant cette audience préliminaire le retour de ses enfants aux Emirats.
Le tweet du prince jordanien de 44 ans a été publié quelques heures après la décision d’un juge britannique de fixer à novembre la prochaine l’audience dans la procédure concernant leurs enfants après deux jours d’audiences préliminaires destinées à établir leurs griefs.
Le post a suscité des centaines de commentaires d’utilisateurs du réseau social montrant leur solidarité avec la princesse.
« Nous espérons qu’elle gagnera et qu’elle pourra vivre en sécurité », a écrit l’avocat Ali al-Baraisa tandis qu’un autre internaute, Rached, l’a encouragée à « ne pas avoir peur ». « Nous sommes tous avec toi », a-t-il ajouté.
Mariée depuis 2004, la princesse Haya est la sixième épouse du souverain émirati, âgé de 70 ans.
Des militants des droits humains affirment que sa fuite ainsi que les tentatives similaires de deux des filles de l’émir de Dubaï braquent les projecteurs sur le bilan en matière de droits humains des Emirats, qui tentent de donner aux pays occidentaux une image clinquante et moderne du pays.
Source: AFP