L’agence de presse officielle saoudienne WAS a écrit la semaine dernière, en citant un responsable du ministère saoudien de la Défense, que le roi Salmane, qui assume également le rôle de commandant en chef des forces armées de l’Arabie saoudite, avait donné son accord à ce que 500 soldats américains s’installent dans son pays.
Les médias saoudiens ont diffusé cette information de manière à faire croire que c’était Washington qui en avait fait la demande. Or, le CENTCOM a annoncé dans un communiqué que l’envoi des soldats allait se faire à l’invitation de Riyad et avec l’accord du secrétaire à la Défense des États-Unis.
Il n’est indiqué ni dans le communiqué américain ni dans celui de Riyad de combien de soldats il s’agit. Mais la plupart des médias citent le chiffre de 500 militaires qui seront installés sur la base aérienne du Prince Sultan.
L’Arabie saoudite, qui a subi de lourdes défaites face aux forces armées yéménites, a maintenant compris que la multitude d’armes achetées aux États-Unis et aux pays européens ne lui permettrait plus jamais d’assurer sa sécurité.
L’invitation ouverte faite par le roi Salmane à l’armée américaine a suscité une vague de mécontentements et de moqueries sur les réseaux sociaux.
L’une des questions les plus récurrentes des usagers du Net est la suivante : « Comment cela se fait-il que le prince héritier, qui voulait lancer une guerre contre l’Iran et renverser le gouvernement iranien, en soit maintenant réduit à supplier l’aide militaire américaine pour sortir du bourbier yéménite ? »
Des analystes ont rappelé aussi que Riyad s’était moqué de Doha du temps où ce dernier avait autorisé l’installation d’une base américaine sur le sol qatari.
Il faut dire que tout cela va engendrer aussi de nouveaux frais pour le royaume saoudien, ce qui n’est pas pour déplaire à Donald Trump qui pourra ainsi renflouer ses caisses et faire travailler un peu plus ses usines de fabrication d’armes.
Des experts en sécurité estiment que les forces armées américaines dans la région, qui ont été secouées par la destruction du drone américain Global Hawk par les Iraniens, devront désormais accepter les conséquences de leur aide directe au régime saoudien dans sa guerre contre les Yéménites.
Une évaluation des circonstances politiques et sécuritaires montre que Washington n’est pas en ce moment en mesure d’assurer la sécurité des Saoudiens contre les attaques continues par missile et par drone de l’armée yéménite et d’Ansarullah, qui ne font certes que se défendre, mais de la meilleure des manières !
Source: AlMasirah + PressTV + AFP